Grève des étudiants en journalisme et sciences politiques à l’université d’Alger 3

Grève des étudiants en journalisme et sciences politiques à l’université d’Alger 3

Une grève a été lancée par les étudiants en sciences politiques et en journalisme de l’université d’Alger 3 depuis dimanche 19 octobre.

Dans des affiches placardées à l’entrée de l’université des sciences politiques, les grévistes détaillent leurs revendications. Ils réclament notamment une amélioration des conditions et des lieux de travail, l’enrichissement des bibliothèques et un accès ouvert à tous pour le master.

Certaines revendications des étudiants portent sur la question des moyens de transport et mettent l’accent sur le manque de sécurité au niveau des arrêts de bus étudiants.

Ils réclament également l’obtention de matériel adapté technologique pour l’étude de leur spécialité. En conclusion à ces nouvelles revendications, les étudiants demandent une audience avec le directeur de la faculté et ministre de l’enseignement supérieur.

La grève a provoqué l’annulation de plusieurs cours, les étudiants grévistes empêchant l’accès de l’université aux autres étudiants.

Pour un enseignant de l’université d’Alger 3, les revendications indiquées sont légitimes et les mauvaises conditions de travail affectent autant les enseignants que les étudiants. Cependant, il déplore le mode d’action de cette grève et parle d’organisateurs qui « prennent en otage » les étudiants.

En effet, depuis dimanche, les grévistes interrompent les cours pour obliger les étudiants à participer à la grève, témoigne l’enseignant dans une déclaration au HuffPost Algérie.

Des annulations et un mouvement de grève qui pénalise les études et le bon déroulement des enseignements. A l’approche des vacances d’hiver et avec les examens programmés au mois de janvier, les séances de cours étaient déjà limitées, souligne l’enseignant inquiet.

« Les étudiants vont avoir un retard considérable avec cette grève puisque nous sommes obligés d’annuler les cours. Cela pose réellement problème pour les modules semestriels pour lesquels nous avons peu de séances avant les examens. »

Pour palier à ce retard, les enseignants parlent déjà de « doubler des séances » afin de finir le programme.

Pour le moment, il n’y a pas de date de fin de la grève et les grévistes semblent bien décidés à la poursuivre, jusqu’à l’obtention d’une audience avec les responsables concernés.

Cependant, selon des étudiants sur place : cette grève serait inatendue et peu suivie. Les organisateurs bloquent les entrées et empêchent les étudiants d’accèder.