Greve des enseignants a l’université de Tizi Ouzou, Accord entre le Cnes et le rectorat

Greve des enseignants a l’université de Tizi Ouzou, Accord entre le Cnes et le rectorat

Le ras-le-bol des étudiants y est pour beaucoup dans l’accélération des choses entre les parties en conflit.

Le débrayage des enseignants de l’université de Tizi Ouzou pourrait connaître le dénouement dans les prochains jours. Des indices offrent toutes les raisons d’espérer que c’est bientôt la fin du calvaire. Selon des indiscrétions, un protocole d’accord vient d’être paraphé par le Cnes et le rectorat afin d’aller vers des solutions à tous les problèmes à l’origine de la grève qui dure depuis plusieurs mois.

C’est vraisemblablement à cet effet que les enseignants sont appelés pour une assemblée générale aujourd’hui dimanche à 10h au niveau de l’amphithéâtre. Le communiqué du Cnes a également appelé ces derniers à signer une pétition destinée à réunir mille signatures en vue de stopper le projet du statut particulier de l’enseignant. Par ailleurs, il est à rappeler que le ras-le-bol des étudiants y est pour beaucoup dans l’accélération des choses entre les parties en conflit.

Le week-end a en effet été marqué par des actions de colère des étudiants de plusieurs départements. Ces derniers, qui ont observé des sit-in devant les facultés, ont également procédé à la fermeture du rectorat pour contraindre les responsables à se mettre à table avec le syndicat des enseignants et régler les problèmes de l’université. Leur action porte un intitulé qui en dit long sur le malaise et l’angoisse qui règnent depuis le début du débrayage des enseignants du Cnes. Les étudiants ont en effet scandé le slogan, Non à l’année blanche.

Aussi, les choses pourraient s’accélérer dans les jours qui viennent. Une reprise des cours n’est pas à exclure. Il était d’ailleurs temps car les étudiants commencent à s’inquiéter sérieusement sur le sort de l’année en cours. L’angoisse de l’année blanche est plus que jamais grande. Les enseignants, de leur côté, évoquent une situation socioprofessionnelle dramatique.

Des problèmes qui empêchent ces derniers d’exercer leur métier dans les normes. D’ailleurs, malgré la longévité de la grève, les enseignants ont toujours bénéficié du soutien des étudiants sans que ceux-là cessent de rappeler que les parties en conflit doivent se mettre à la table des négociations pour trouver des solutions.

Rappelons enfin, que le conflit a nécessité le déplacement d’une commission ministérielle au mois de février dernier. Cette dernière n’a pas pu venir à bout des raisons de la colère. Des raisons qui sont liées essentiellement à la situation socioprofessionnelle mais aussi pédagogique.