Les travailleurs communaux ont débrayé, hier, avec un taux de suivi de 85% à l’échelle nationale, selon le Snapap. Cet arrêt de travail était programmé suite à l’appel à la grève de huit jours lancé par le Conseil national du secteur des communes (CNSC), affilié au Syndicat national autonome des professionnels de l’administration publique (Snapap).
C’est ainsi que le débrayage s’est fait sérieusement ressentir, selon ce syndicat, à travers plusieurs wilayas du pays notamment, à leur tête Sétif, Guelma, Khenchella, Bordj Bou Arrériidj, à l’Est, où le taux de suivi de la grève a atteint plus de 90%. Par contre, les wilayas de Bouira, Béjaïa, Boumerdès, Tizi Ouzou et Centre se sont distinguées par des taux plus ou moins importants atteignant les 80% à 85 %.
Toujours selon les déclarations des représentants du Snapap, à l’Ouest, deux wilayas sortent du lot puisque le taux de suivi de l’appel du Snapap a dépassé les 90%, à Tiaret et Sidi Bel Abbès. Il faut dire que le suivi au niveau des wilayas du Sud est resté mitigé, sinon à noter la mobilisation sans précédent dans les wilayas d’El Oued et Béchar, où la mobilisation des travailleurs aurait atteint 100%.
Par ailleurs, le secrétaire général du CNSC Ali Yahia a relevé quelques actions d’intimidation des travailleurs de la part des pouvoirs publics, afin de casser le mouvement de grève en procédant à des remplacements et des pressions quotidiennes. L’élan de la grève que veut aussi stopper le ministère de l’Intérieur, à travers des communiqués fictifs, dira Ali Yahia.
«Le ministre annonce que le statut particulier et le régime indemnitaire des travailleurs communaux sont finalisés… Alors, s’ils sont finalisés pourquoi ils ne sont pas promulgués ?», se demande par ailleurs Ali Yahia. Par contre, sur le terrain, on a vu que beaucoup d’APC n’ ont pas répondu à cet appel. C’est le cas de la plupart des APC de Djelfa, Oran et l’Algérois.
Par Khaled Haddag
