Grève des 26 et 27 avril sera-t-elle maintenue par les syndicats ?

Grève des 26 et 27 avril sera-t-elle maintenue par les syndicats ?

Des organisations syndicales activant principalement dans la Fonction publique, regroupées au nom de la coordination dénommée Syndicats algériens du secteur de la Fonction publique (SASFP) et l’organisation dénommée la Confédération des syndicats algériens (CSA), pour exprimer leur rejet de la grille indiciaire des traitements, ainsi que le régime de rémunération des fonctionnaires, ont annoncé une grève pour le 26 et 27 avril 2022.

En réaction à cet appel à la grève, le ministère du travail réagit via un communiqué publié le jeudi 21 avril, en déclarant que ce mouvement de protestation programmé pour les 26 et 27 avril 2022 « n’est pas légal », car les initiateurs « ne sont pas en conformité avec la loi ».

D’après le ministère du Travail, «la Confédération des syndicats algériens n’a pas reçu à ce jour le récépissé d’enregistrement de sa déclaration de constitution lui permettant d’activer légalement, et ce, pour non-conformité du dossier aux dispositions de la loi n° 90-14 du 2 juin 1990, modifiée et complétée, relative aux modalités d’exercice du droit syndical ».

Toujours selon ce même ministère, «la SASFP n’est pas une organisation syndicale reconnue au sens des dispositions de la loi n° 90-14 suscitée et, par conséquent, tout mouvement initié par cette coordination est une violation des dispositions légales en vigueur en matière d’exercice du droit syndical ».

Le ministère menace les syndicats

Le ministère du travail reconnaît que l’exercice du droit de grève « est consacré dans la Constitution et encadré par les dispositions de la loi n° 90-02 du 6 février 1990 », ce ministère estime que le recours à la grève doit se faire en respectant de la procédure légale, et ce après épuisement des procédures préalables d’apaisement des conflits qui sont la conciliation et la médiation.

Dans le document en question, le ministère menace « Les organisations syndicales concernées prendraient la responsabilité, soit d’appeler les travailleurs et les fonctionnaires à une grève nationale solidaire contraire aux dispositions de la loi, soit de commettre des actions de contestation se traduisant par une atteinte à la liberté de travail et à la continuité des services publics. Ces actions pourraient donner lieu à la prise de mesures conformément à la réglementation ».

Amoura apporte des précisions concernant l’agrément de la CSA

Selon le quotidien El Watan, qui ont contacté Boualem Amoura, secrétaire général du syndicat agréé Satef et coordinateur de la Confédération des syndicats algériens (CSA) , ce dernier a précisé « De prime abord, l’appel à la grève a été lancé par des syndicats agréés et non pas par la CSA. Les préavis de grève sont déposés aux noms des syndicats, chacun dans son secteur. »

Concernant l’agrément de la Confédération des syndicats algériens (CSA), Boualem Amoura rappelle qu’« une demande a été introduite en 2018, mais elle est restée sans réponse». En ajoutant qu’ « Avec la révision de la loi sur les syndicats, nous avons décidé d’introduire un nouveau dossier. Mais la promulgation du nouveau texte n’a toujours pas eu lieu, alors qu’il a été adopté par les deux Chambres du Parlement depuis un mois. »

Boualem Amoura explique toujours sur le quotidien el Watan, que ce mouvement de grève devait avoir lieu en octobre 2021, mais avec l’annonce de la suppression de l’IRG, les travailleurs ont pris la décision de temporiser, mais ces derniers ont été déçu, puis l’annonce par rapport à la révision du point indiciaire, mais ces augmentations n’ont aucun impact sur le pouvoir d’achat des travailleurs.