Dans le cas où la grève entamée ce mardi par les travailleurs de la laiterie publique de Birkhadem sera prolongée, l’ONIL prévoit d’approvisionner immédiatement les autres unités de productions limitrophes afin d’absorber toute éventuelle pénurie.
La grève entamée ce mardi par les travailleurs de la laiterie publique de Birkhadem peut s’avérer complexe car elle y oppose trois parties : l’administration, les travailleurs et l’UGTA. Les ouvriers de cette unité de Giplait qui réclament principalement des augmentations salariales et une amélioration des conditions de travail, ont décidé de faire l’impasse sur leur représentant officiel, c’est-à-dire la section UGTA de l’agroalimentaire, pour entamer une action de protestation. Chose qui a d’ailleurs fortement déplu aux représentants de la Centrale syndicale de Sidi Saïd qui se sont positionnés contre cet arrêt de travail «soudain», sous prétexte que le citoyen sera le premier à subir une pénurie de lait en sachet subventionné par l’Etat. La laiterie publique de Birkhadem qui produit environ 400 000 litres par jour, approvisionne la globalité du centre, de l’ouest algérois et une bonne partie de l’est de la capitale. Ce mardi, les travailleurs de cette laiterie ont assuré la production matinale qui est de 200 000 litres avant d’observer un arrêt de travail, le soir. En conséquence, 200 000 autres litres (production du soir) ont manqué dans les étals des magasins, ce mercredi matin. Contacté, le Directeur général de l’Office interprofessionnel du lait (ONIL), M.Messagh a fait savoir qu’une cellule de crise a été installée et que des dispositions immédiates ont été prises afin d’approvisionner d’autres laiteries publiques et privées, de quotas de poudre supplémentaires pour absorber toute éventuelle pénurie. Hier, en fin d’après-midi, la direction de la laiterie de Birkhadem, les grévistes et les représentants de la section agroalimentaire de l’UGTA étaient toujours en conclave.
M. M.