Les détenus sahraouis qui sont à leur 38e jour de grève de la faim dans la prison de Salé suscitent de plus en plus d’inquiétudes au sein de la communauté internationale.
A quelques jours de l’examen du rapport du secrétaire général de l’ONU par le Conseil de sécurité, rien ne semble indiquer une évolution dans le dossier de ces détenus arrêtés en octobre dernier à Casablanca à leur retour des camps de réfugiés de Tindouf.
«La situation des prisonniers politiques est inquiétante après cinq semaines de grève de la faim. Le Maroc doit agir maintenant : il doit leur assurer un procès civil équitable ou les libérer. Nous ne pouvons pas accepter cette détention sans fin et illégale par un proche voisin de l’UE», a déclaré l’eurodéputé du groupe progressiste des Socialistes et démocrates Norbert Neuser.
Il a dans ce sens signalé que les membres de l’intergroupe ont réussi à mettre la question d’une résolution d’urgence à l’ordre du jour du Parlement européen à Strasbourg. La résolution, indique-t-il, aurait été débattue et votée en séance plénière s’il n’y avait pas eu des problèmes de perturbation dans les vols aériens.
Norbert Neuser a aussi déclaré : «Même si nous n’avons pas formellement voté sur l’urgence de la situation des militants cette semaine, le message est clair : le Parlement européen exhorte le Maroc à libérer les prisonniers politiques maintenant !»
De son côté et toujours en rapport avec la situation des grévistes de la faim sahraouis, le président de la commission des droits de l’homme du Sénat italien, Pietro Marcenaro, a appelé le ministre des Affaires étrangères, Franco Frattini, à intervenir afin que toutes les mesures possibles soient prises pour que les sept militants puissent revenir dans les plus brefs délais chez leurs familles.
«Je vous demande d’intervenir, comme dans le cas d’Aminatou Haïder, par tous les moyens en votre disposition afin de permettre un retour prompt des sept activistes sahraouis des droits humains chez leurs familles», a-t-il écrit dans sa lettre, reprise par l’agence SPS.
Le ministre des Affaires étrangères du Timor oriental, M. Zacarias Albano da Costa, a plaidé pour la mise en place d’un mécanisme de protection des droits de l’homme au Sahara occidental.
Y. M.