A l’appel du collectif de soutien aux travailleurs grévistes de la faim de Cevital, un rassemblement imposant s’est tenu hier à midi devant l’entrée principale du complexe.
La route était coupée à la circulation pendant la durée du rassemblement où des prises de parole ont été improvisées par ledit collectif qui a donné l’occasion à chacune des organisations présentes d’exprimer sa position. Ils étaient nombreux hier à se rassembler devant l’entrée principale du complexe agroalimentaire Cevital pour dénoncer le licenciement abusif de 16 travailleurs dont le seul tort est d’avoir osé demander le droit d’avoir des droits.
Le collectif des étudiants, le comité des chômeurs, l’association Afac, syndicalistes du Snapap, de l’Unpef, mais aussi de l’Ugta, et partis politiques dont le PST comme chef de file, ont tous été unanimes à dénoncer l’arbitraire et exiger par là même, la réintégration des 16 travailleurs licenciés qui en sont à leur 14e jour de grève de la faim.
Parmi cette foule figure un militant des droits de l’homme de la wilaya de Laghouat, M.Hadjoudj, et non moins secrétaire général du conseil syndical de l’entreprise Sonelgaz, qui a tenu à manifester par sa présence le soutien de sa Ligue et de ses camarade travailleurs de sa wilaya. «Je suis venu de Laghouat pour exprimer mon soutien mais aussi celui de la section de la Ligue des droits de l’homme de ma wilaya avec nos frères de Cevital qui ont été arbitrairement licenciés pour avoir demandé le droit d’avoir le droit», nous déclare-t-il avant d’ajouter: «Aujourd’hui, je pense que l’élan de solidarité né autour de ces grévistes prouve on ne peut mieux que la population ne peut accepter ce genre de comportement et d’agissement d’une époque révolue… La balle est désormais dans le camp des pouvoirs publics seuls garants de l’application de la loi…».
Le comité de soutien interpelle, par ailleurs, l’opinion publique locale et nationale, les acteurs sociaux de la société civile et les politiques, notamment pour que l’élan de solidarité continue pour atteindre le summum afin d’influer positivement sur le sort des travailleurs de Cevital, qui ont été licenciés abusivement et en violation des lois de la République.
Leurs revendications, pour rappel, s’articulent autour d’une plateforme de 25 points, dont l’«installation d’une section syndicale autonome, l’augmentation conséquente des salaires, l’amélioration des conditions de travail en matière d’hygiène et sécurité.
La direction de l’entreprise, qui a convoqué 27 travailleurs soupçonnés d’être les meneurs de grève, notamment celle déclenchée au début du mois d’avril, a décidé de mettre à la porte 16 d’entre eux. Une décision, en somme, qui a engendré la décision de se mettre en grève de la faim pour faire entendre leur cause.