S. M.

Plusieurs établissements scolaires à travers le territoire de la wilaya ont été touchés hier par la grève de deux jours décidée par le syndicat des corps communs et des ouvriers professionnels de l’Education nationale pour exiger l’amélioration des conditions socioprofessionnelles de cette frange et essentiellement la révision à la hausse des salaires.
« Le mouvement de grève a concerné presque tous les établissements scolaires à Oran. Nous avons enregistré un taux d’adhésion de 53,55% durant la matinée, mais ce taux devra progresser dans les prochaines heures. Il y a eu certes des disparités dans les taux d’adhésion d’un établissement à un autre et entre la ville et ses périphéries, cependant dans l’ensemble les 2.500 corps communs de la wilaya ont répondu massivement à l’appel de notre syndicat », déclare le coordinateur régional ouest de cette organisation syndicale qui ajoute qu’un rassemblement de protestation est prévu aujourd’hui (mardi 29 janvier en cours) devant le siège de la wilaya.
Cette grève de deux jours a concerné au total neuf wilayas : Chlef, Ain Defla, Mostaganem, Tizi Ouzou, Relizane, Bejaia, El Oued, Annaba et bien sûr Oran. Le syndicat dénonce l’exclusion des corps communs par le ministère de tutelle et exige une intégration effective de cette frange de travailleurs dans le secteur. Il accuse les pouvoirs publics de spolier les minces acquis des corps communs tout en soutenant que la révision à la hausse des faibles salaires des corps communs est désormais une « question de dignité ». Les petits salaires des corps communs, dont certains touchent moins que le SNMG, n’arrivent plus à compenser l’inflation et la flambée des denrées alimentaires.
L’organisation syndicale exige une révision immédiate de la grille de salaire, l’abrogation des articles 19 et 22 du statut général de la fonction publique, la titularisation des contractuels, la majoration de la prime de rendement à 40%, l’intégration effective des laborantins dans le secteur et une représentativité des corps communs dans les commissions des œuvres sociales. Le SNCCOPEN mène depuis fin 2016 un mouvement de contestation pour dénoncer l’exclusion des délégués des corps communs de la gestion des œuvres sociales.
Les revendications de cette organisation syndicale tournent autour d’une douzaine de points : obtention du titre de « travailleurs de l’éducation » conformément au décret exécutif 315/08, classification des corps communs et de leurs salaires, augmentation de la prime de rendement, droit à la formation continue, révision des horaires, droit à la retraite après 25 ans de service, stricte délimitation des missions des ouvriers professionnels, versement par les œuvres sociales d’un mois de salaire de réserve, organisation d’un mouvement de personnel entre les établissements scolaires, indemnisation des travailleurs réquisitionnés durant les examens, application de la note de titularisation, et enfin l’ouverture de nouveaux postes budgétaires.