“Lenteur, report et indifférence, c’est tout ce qu’ont récolté les enseignants du dialogue protocolaire qui n’a pas servi à régler leurs doléances”, selon le syndicat.
La stabilité du secteur de l’éducation nationale n’aura tenu que l’espace d’un mois. Le 8 septembre dernier, les élèves regagnaient les bancs de l’école et le 7 octobre prochain, nombreux seront ceux qui les déserteront faute d’enseignants.
Ces derniers seront tout simplement en grève. Logiquement, la paralysie touchera principalement les lycées, puisque c’est le Cnapest-élargi qui a décidé d’ouvrir le bal de la protestation pour cette nouvelle année scolaire 2013-2014.
Élargi, certes, aux deux autres cycles primaire et moyen, le Cnapest est toujours mieux implanté dans les lycées et poursuit encore sa structuration au sein des écoles primaires et des collèges.

Ainsi et comme il fallait s’y attendre, les établissements scolaires renouent avec la perturbation qui, semble-t-il, s’installe en tradition dans le secteur. En fait, le syndicat dirigé par Larbi Nouari ne fait qu’exécuter la menace qu’il a brandie lors de la dernière réunion de son bureau national. L’option du retour à la protestation était acquise et ne restait que l’approbation, voire le choix d’une date précise par le conseil national.
Ce dernier s’est tenu samedi, à Alger, et a choisi le 7 octobre prochain pour lancer la première grève renouvelable et le 9 du même mois un sit-in devant le siège du ministère de l’Éducation nationale. “Après une étude profonde et une analyse sereine de la situation, le conseil national s’est vu contraint de décider de recourir à la protestation”, justifie le syndicat dans le communiqué sanctionnant les travaux de ce conseil. Et de lancer un appel “à tous les enseignants pour se mobiliser en vue d’arracher leurs droits légitimes et protéger leurs syndicalistes, sans qui les revendications ne peuvent aboutir, mais aussi pour mettre fin à l’hibernation non justifiée du ministère”.
Un constat des plus négatifs de la situation du secteur et de la revendication sociale a été dressé. “Lenteur, report et indifférence, c’est tout ce qu’ont récolté les enseignants du dialogue protocolaire qui n’a pas servi à régler leurs doléances, y compris celles qui ne nécessitent pas de gros efforts”, fait remarquer le Cnapest-élargi.
Abordant le volet des revendications, le syndicat cite la régularisation de la situation des instituteurs et enseignants du technique considérés comme des corps en voie de disparition, l’ouverture de postes budgétaires pour les nouveaux grades, les logements, la médecine du travail, la prime du Sud, la retraite après 25 ans de service, l’installation de la commission gouvernementale des œuvres sociales…
M B