Grève dans l’éducation : L’inquiétude des terminales

Grève dans l’éducation : L’inquiétude des terminales

Le Conseil national autonome du personnel de l’enseignement du secteur de l’éducation (Cnapest) ne s’est toujours pas prononcé sur la suite à donner au mouvement de protestation entamé dans les lycées.

Ce n’est que demain, mercredi, que le Cnapest va se réunir avec le ministère de l’éducation pour éventuellement aboutir à un accord pouvant sortir le secteur de cette crise. Cette réunion portera assurément sur la suite à donner au mouvement de grève ayant perturbé la scolarisation de milliers de lycéens dont la plupart n’ont pas passé leurs examens du 2e trimestre. Au préalable, le Cnapest doit consulter la base  pour se prononcer sur la grève, selon son chargé de communication, M. Boudiba joint par téléphone ce matin par notre rédaction. «Il y aura  un  Conseil national qui va étudier demain mercredi les rapports de wilayas émanant des enseignants du secondaire, c’est à ce moment qu’on peut trancher la question», a-t-il réitéré. «La grève enclenchée depuis le 16 février  par le Cnapest a fait perdre aux élèves en moyenne plus de 80 heures de cours. Un volume horaire conséquent dont la récupération est difficile», selon M. Boudiba qui  écarte toute éventualité de rattrapage des cours durant les vacances du 2e trimestre, prévues le 19 mars en raison de la défalcation sur les salaires des enseignants des lycées. Une décision qui a contribué à l’endurcissement du mouvement de grève, a-t-il poursuivi, avouant que les enseignants «veulent maintenant du concret après ce long combat de quatre semaines consécutives de protestation». En réaction à ces grèves répétitives, les lycéens particulièrement,; les terminales ont exprimé leur inquiétude quant à leur devenir qui est en jeu. Beaucoup ont du mal à reprendre les cours après une rupture d’un mois. Pour éviter une perte de temps, certains d’entre-eux poursuivent des cours particuliers chez leurs enseignants. «Ils ne cherchent que l’argent, je suis inquiète pour le bac», nous a dit, hier, Lamia du lycée technique de Birkhadem. Dans ce contexte miné par une tension particulière, la ministre ne lâche pas prise estimant qu’il existe un espoir afin d’éviter le pire, notamment aux élèves de terminale pour leur permettre de bien se préparer pour leurs examen du bac prévus du 14 au 18  juin prochain. Nouria Benghebrit s’est dite «optimiste», quant à la possibilité de parvenir à un accord avec le Cnapest pour l’arrêt de la grève, lors de la rencontre de demain entre le ministère et les représentants du syndicat. Rappelons que concernant la promotion automatique, le ministère a décidé comme première mesure de «convertir les postes de promotion vacants en postes de recrutement notamment pour la promotion dans les nouveaux postes conformément aux lois en vigueur en attendant de corriger les défaillances du statut». La promotion automatique doit faire l’objet de négociations pour figurer dans le statut qui sera amendé conformément à l’ordonnance présidentielle 03/06 relative à la Fonction publique. S’agissant de la valorisation des heures supplémentaires, il a été souligné que le dossier «est en cours d’examen au niveau du gouvernement».

Samia Lounès