Grève dans l’Education : les parents d’élèves s’en remettent au président Bouteflika

Grève dans l’Education : les parents d’élèves s’en remettent au président Bouteflika

La grève dans l’Education nationale marque aujourd’hui son 19ème jour. Soit autant d’heures de cours ratées. Mais cela ne semble pas donner une mauvaise conscience au syndicat CNAPEST, ni inquiéter outre mesure le ministère de l’Education qui ne sait visiblement plus sur quel pied danser.

Encore une fois c’est l’impasse, avec son inévitable lot d’interrogations angoissantes, notamment pour les élèves et leurs parents. Devant une telle situation et constatant que ses multiples appels à la responsabilité et à la raison n’ont rien donné, les fédérations des parents d’élevés ont décidé de frapper très haut. Et cela en s’en remettant carrément au Premier magistrat du pays.

En effet, une délégation compte se déplacer demain mardi à El Mouradia, au siège de la Présidence de la république pour déposer une lettre d’interpellation », indique un des responsables contacté par téléphone par Algérie1. « Pour ce responsable, « c’est le droit à l’éducation des enfants algériens qui est bafoué par cette grève insupportable ».

Ce responsable de l’association des parents d’élèves, admettant que « la grève est un droit, juge néanmoins que son usage doit se faire avec responsabilité et discernement » Et de poursuivre « les élèves dont nous sommes les parents sont aujourd’hui pris en otage et c’est immoral ».

Ce responsable qui “attend un geste de la Présidence pour débloquer la situation » revient sur les conséquences de cette grève. « Elle dure depuis le 3 octobre il y a un retard, comment il va être rattrapé ? En supprimant les vacances d’hiver pour les cours de rattrapage ? Mais les élèves qui vont chaque jour à l’école, pour revenir après, subissant une pression psychologiques, ils ont besoin de vacances, les vacances c’est un droit ».

Notre interlocuteur revient sur le cas des élèves qui passeront les examens, notamment les candidats au bac. « Est-ce qu’on va encore revenir à l’amputation des programmes comme cela est devenu une règle depuis quelques années déjà », s’interroge ce responsable de l’organisation des parents élèves qui rappelle au passage que le ministre a annoncé cette année justement la suppression de cette pratique qu’on appelle « le seuil pédagogique ».

Enfin, ce responsable qui appelle encore une fois le CNAPEST « à la raison » dénonce certains professeurs qui font grève dans les lycées , mais qui proposent des cours particuliers payants ».

Question : le président de la république, qui reste l’ultime recours des parents d’élèves pourra t-il débloquer la situation ?