Certains élèves ont eu cours le matin, d’autres ont été contraints de faire l’école buissonnière et d’être en classe pour les séances de l’après-midi assurées par les non grévistes, et vice-versa. Le Premier ministre a été interpellé par l’Unpef pour ouvrir le dossier du statut particulier en vue de corriger les “anomalies qui se comptent sur les bouts des doigts”.
Les établissements scolaires ont été complètement perturbés hier par la grève d’une journée initiée par l’Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation (Unpef). Enseignants notamment ceux du primaire et du moyen, directeurs, censeurs, laborantins, intendants et autres corps des services économiques, inspecteurs, conseillers, corps communs, ouvriers professionnels et adjoints d’éducation… ont répondu massivement à l’appel de leur syndicat. Ils ont déserté leur poste pour des rassemblements devant les Directions de l’éducation auxquelles leurs établissements sont rattachés.
En arrivant la matinée à l’école, les élèves, qui étaient déjà informés de ce mouvement de débrayage, ne savaient pas si leurs enseignants allaient assurer les cours ou faire grève. Certains élèves ont eu cours le matin, d’autres ont été contraints de faire l’école buissonnière et d’être en classe pour les séances de l’après-midi assurées par les non grévistes, et vice-versa. Cela dépendait de l’appartenance syndicale des enseignants. L’Unpef, qui évoque “une large adhésion dans les trois paliers et par tous les corps du secteur à travers tout le pays”, avance des taux de suivi variables d’une wilaya à l’autre, allant de 25 à 90%.
Au niveau de la capitale, la paralysie a atteint les 88% à Alger-Ouest, 80% à Alger-Est et 60% à Alger-Centre. Le pic de 90% a été enregistré dans la wilaya de Sétif. Il faut préciser que les régions du Sud et des Hauts-Plateaux ont bouclé hier leur dernier jour de grève de trois jours renouvelable chaque semaine.

En parallèle aux deux actions de protestation, l’Unpef a interpellé, hier, via une correspondance explicative, le Premier ministre pour “ouvrir le dossier du statut particulier des personnels de l’éducation nationale en vue de corriger ses lacunes qui se comptent sur les bouts des doigts”. Une copie a été également adressée au ministre de tutelle. Le syndicat défend les droits des corps du secteur qui se disent avoir été lésés, humiliés et ignorés lors de la révision du statut particulier. Il cite, entre autres, les corps communs, les ouvriers professionnels, les agents de sécurité et les sept corps en voie d’extinction. Ceci sans oublier l’urgence de la généralisation et de l’actualisation des primes du Sud et de la prime de zone.
M B