La protestation s’installe dans le secteur de l’éducation nationale. Le Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique rejoint la grève de trois jours réductible annoncée par le Conseil national autonomes des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest) et de l’Union national du personnel de l’éducation et de la formation (Unpef) pour les 25, 26 et 27 du mois courant
L’annonce a été faite, hier, à Alger par le coordinateur national du Snapest. Animant une conférence de presse, Meziane Meriane expliquera que la décision de renouer d’avec la protestation n’a pas été prise par gaieté du coeur mais elle s’explique plutôt par la politique de la fuite en avant adoptée jusque-là par le ministère de l’Éducation nationale quant à la prise en charge de leur doléances, entre autres, les oeuvres sociales, le régime indemnitaire ainsi que le statut particulier.
Point par point, le conférencier n’arrive pas à comprendre les tergiversations mais surtout les raisons obscures qui font que la tutelle tarde toujours à prendre en charge de la manière la plus concrète le dossier des oeuvres sociales du secteur.
Un dossier qui traîne toujours en longueur, estimera Meziane Meriane, non sans appeler à la nécessité de mettre en place une commission indépendante pour la gestion de ce dossier. Et là, le coordinateur du Snapest a tenu à mettre les points sur les «i» : «Par cette mesure (mise en place d’une commission mixte» notre objectif est d’aller vers une gestion transparente, équitable et juste des oeuvres sociales», a-t-il précisé.
Sauf que la mise en application de cette procédure passe impérativement par « l’abrogation de l’arrêté de 1994 qui octroie à l’Ugta le privilège de gérer ce dossier», soulignera Meziane Meriane qui rejette, et dans le fond et dans la forme l’idée de décentralisation des oeuvres scolaires où bien l’octroi du treizième mois aux travailleurs, comme cela avait été proposé par certaines voix.
Pour ce qui est du statut particulier des enseignants, Meziane Meriane fera savoir que la tutelle a introduit des conditions on ne peu plus clairement draconiennes, notamment en ce qui concerne le passage des enseignants de la catégorie 13 à 14.
Il a remis en cause les modalités actuelles définissant ce passage en proposant à ce que le département de Benbouzid prenne en considération l’expérience de ces derniers. Pour lui, les enseignants ayant un capital d’expérience de 10 ans devraient passer à la catégorie 14 sans condition ni concours. En somme, le coordinateur du Snapest, qualifiera d’opaque la classification des enseignants.
Mieux encore, cette opération n’obéit, à ses dires, à aucune logique. Sur un autre volet, le Snapest, déplore la politique de deux poids deux mesures concernant la classification des fonctionnaires sur la grille des salaires. Le même syndicat désapprouve l’engloutissement des dernières augmentations par l’inflation galopante incontrôlée.
En définitive, le coordinateur du Snapest indiquera que le retard de la tutelle dans la prise en charge de ces la revendications, n’est pas sans ouvrir une brèche à la protestation. Meziane Meriane n’écarte pas une action radicale après le 4 mai prochain au cas où le ministère ne répond pas à leurs doléances d’une manière concrète.
Amokrane Hmiche