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Le Satef, le Cla, le Snapest, le Snte et l’Unpef ont remis en évidence leur plateforme de revendications.
En attendant l’issue de la réunion avec la tutelle, l’intersyndicale de l’éducation maintient sa décision de faire grève le 21 du mois en cours. Cela dit, les choses peuvent encore prendre un autre tournant. Rappelons que les deux parties se sont montrées ouvertes au dialogue, pour éventuellement éviter de paralyser les établissements scolaires dans les jours à venir.
La première responsable du secteur, Nouria Benghebrit a insisté à chacune de ses interventions sur l’urgence d’engager les discussions avec ses partenaires sociaux. De leur côté, les six syndicats autonomes qui envisagent d’initier ce débrayage se sont eux aussi dits prêts à débattre de la situation afin de trouver un compromis.
Ainsi, le Satef, le Cla, le Snapest, le Snte et l’Unpef ont remis en évidence leur plateforme de revendications, et ce dans un communiqué de presse.
Concernant les exigences socioprofessionnelles, le document met en première ligne «le maintien du travail à travers la commission mixte», «le maintien de la retraite proportionnelle et de la retraite sans condition d’âge», mais encore «l’abrogation définitive de l’article 87 bis (de la loi de finances de 2015) et la création d’une prime spécifique aux corps communs et ouvriers qualifiés».
Les syndicats tiennent aussi à «l’instauration de nouveaux mécanismes pour rééquilibrer le pouvoir d’achat». A côté, ils demandent de ne pas «toucher aux droits du personnel éducatif aux week-ends ainsi qu’à leurs congés de maladie».
Sur l’aspect pédagogique, l’intersyndicale met l’accent sur «la révision des programmes scolaires en fonction du niveau des élèves, notamment au cycle primaire». Le document mentionne par ailleurs, «la réduction du volume horaire des enseignants dans les trois paliers» appelant également à la «protection du statut pédagogique de l’enseignant».
Ils concluent leur communiqué en rappelant qu’une grève aura lieu le 21 janvier prochain, suivie le lendemain de rassemblements un peu partout au niveau des directions de l’éducation du pays. Il y est encore indiqué que le 24 du même mois, l’intersyndicale se réunira une nouvelle fois pour faire le point sur l’évolution de la situation. Peut-être même planifier de nouvelles actions si ses revendications demeurent insatisfaites.
En attendant, Nouria Benghebrit a annoncé qu’une réunion est prévue pour aujourd’hui avec les partenaires sociaux afin de lancer les négociations qui permettraient de déboucher sur un terrain d’entente et donc d’esquiver la menace de grève.
Elle a par ailleurs bien insisté sur le fait que les syndicats aient parfaitement le droit de recourir à une grève dans la mesure où ceci est «consacré par la Constitution». La responsable avait cependant émis quelques appréhensions par rapport à l’impact qu’aurait un débrayage sur le moral des élèves, surtout au deuxième trimestre. Les représentants du Satef, CLA, Snapest, de l’Unpef et du Snte continuent d’avertir que ce débrayage ne marquerait que le début d’une série d’actions de protestation. Ils se sont dits, eux aussi, dans l’attente d’un dialogue ouvert, suivi de garanties concrètes.