Grève dans le secteur de la santé, Le CHU Mustapha-Pacha déserté

Grève dans le secteur de la santé, Le CHU Mustapha-Pacha déserté
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La grève déclenchée par les syndicats de la santé a fait son effet sur le terrain. Au CHU Mustapha Bacha à Alger, l’activité était au ralenti.

Un personnel réduit de la santé publique se trouvait, hier, dans l’enceinte du plus grand établissement hospitalier du pays. Les différents services, tout comme les halls, étaient carrément désertés. quelques praticiens seulement sillonnaient les couloirs, un brassard à l’avant-bras, portant la mention « en grève ».

Parallèlement à la grève entamée, hier, par l’Intersyndicale de la santé publique, une organisation regroupant les praticiens, les spécialistes, les psychologues et les professeurs en paramédical, un autre débrayage a été observé par les corps commun du secteur de la santé. Son personnel a tenu, également hier, un rassemblement au CHU Mustpha. « Nous avons décidé d’une grève cyclique de quatre jours et nous en sommes à notre sixième semaine », a signalé Ahmed Tirek, délégué syndical. Les corps communs de la santé revendiquent « une application équitable de la prime de contagion ».

« La prime de contagion touche tout le personnel activant dans un établissement hospitalier, et le risque zéro n’existe pas. Il n’est pas, d’ailleurs, reconnu par l’Organisation mondiale de la santé », signalent les protestataires. Selon M. Ahmed Tirek, la prime de contagion avait fait l’objet d’un accord entre le syndicat et l’ancien ministre de la Santé. « Nous sommes surpris d’apprendre que cet accord ait été retouché, avec l’introduction de cinq niveaux de risque, générant ainsi un grand décalage dans le montant de la prime », a affirmé le syndicaliste qui rappelle que les travailleurs n’acceptent pas cette classification. Outre cette différence, le syndicat déplore « l’exclusion du personnel administratif du bénéfice de cette prime ».

LG Algérie

Les délégués des corps communs des hôpitaux de Béni Messous, Bologhine et Blida, présents à ce rassemblement, ont affirmé que « la grève a été massivement suivie ».

Nouria Bourihane