Ayant entamé un large mouvement de protestation depuis samedi dernier, les postiers sont déterminés à rester mobilisés jusqu’à la satisfaction de leur plateforme de revendications.
Une situation de statu quo caractérisait hier la grève des postiers alors que nombre de bureaux de poste avaient gelé leurs activités, notamment au centre et à l’ouest du pays. Les travailleurs d’Algérie Poste, toujours mobilisés, maintiennent leur plate-forme de revendications, qu’ils exigent de discuter, d’ailleurs, avec le ministre lui-même et non pas avec le premier responsable d’Algérie Poste.
La principale revendication des travailleurs en grève concerne notamment une augmentation des salaires à hauteur de 30% ainsi qu’un avancement dans le grade en fonction de la compétence et aussi de l’ancienneté. Les grévistes réclament, par ailleurs, le respect des accords conclus suite à la grève organisée au mois d’avril dernier. Leurs revendications concernent aussi les primes de rendement individuel et collectif, et ce, avec effet rétroactif depuis l’année 2004.
Il est, en outre, à noter que le nouveau syndicat risque la dissolution par l’entreprise qui, d’ailleurs, considère le mouvement de protestation illégal, du fait qu’aucun préavis de grève n’a été déposé.
A cet effet, l’administration de l’entreprise pourrait recourir à la justice pour mettre fin au mouvement de protestation des postiers. La grève a, d’ailleurs, gelé hier les services dans un grand nombre de bureaux de poste, notamment dans la capitale et les régions du centre et de l’ouest du pays. Les syndicalistes menacent de durcir le mouvement de protestation si la direction continue d’ignorer leurs principales revendications. Pour sa part, le premier responsable de l’entreprise avait déclaré sur les ondes de la radio que la situation financière de l’entreprise ne permettait pas, pour le moment, une revalorisation des salaires.
F.-Z. B.