Le bras de fer se poursuit entre la direction d’Algérie Poste et ses employés qui poursuivent leur mouvement de grève. Ni les résolutions entérinées par le Conseil d’administration d’Algérie Poste lundi ni les assurances du ministère quant à leur application dans les délais qui leur ont été impartis n’ont suffi pour calmer la colère des quelques 30 000 fonctionnaires de cette entreprise publique.
La grève, entamée le 31 décembre, a été largement suivie aujourd’hui, aussi bien à Alger que dans les autres wilayas. Des centaines de grévistes se sont rassemblés devant l’imposant immeuble de la Grande-Poste pour réclamer une nouvelle fois la tête du directeur général et réitérer leur retrait de confiance au secrétaire général du syndicat d’entreprise qui tente vainement de désamorcer la crise.
Les deux accords conclus entre la direction et le syndicat ne répondent pas aux exigences des travailleurs, notamment en matière de promotion et de plan de carrière. «La nouvelle nomenclature de postes ne correspond pas à nos revendications. Les critères de promotion excluent la majorité des employés à travers notamment l’âge fixé à 55 ans pour en bénéficier», dénonce l’un des grévistes qui rejettent le contenu de ces deux accords annoncés en grande pompe par le DG d’Algérie Poste, puis par le ministre de la Poste et des Technologies de l’Information et de la Communication. Le ministère s’est, en effet, engagé à veiller sur l’application des deux accords dans leur totalité.
Parmi les points contenus dans ces deux accords, l’avancement vertical et horizontal pour les travailleurs dûment bénéficiaires, l’enrichissement de la nouvelle nomenclature des postes de travail et le repositionnement des travailleurs sur les fonctions réellement exercées. Les postiers radicalisent leur mouvement de protestation. Dans la plupart des bureaux de poste, le service minimum n’est d’ailleurs pas assuré. Des millions de clients et d’usagers de la Poste se trouvent ainsi pénalisés.
Sonia B.