Grève cyclique de trois jours à partir de demain,Les paramédicaux reviennent à la charge

Grève cyclique de trois jours à partir de demain,Les paramédicaux reviennent à la charge

Face à une tutelle qui se mure dans son silence, le personnel paramédical compte défendre ses droits rejetés à la légère à travers une grève cyclique de trois jours à partir de demain.

Les paramédicaux d’Algérie souhaitent unanimement que leur mouvement ait un écho favorable et que leurs revendications soient satisfaites. Chose qui, bien évidemment, n’amadoue pas le Syndicat algérien des paramédicaux (Sap). Ce syndicat qui appelle à une grève cyclique à partir de demain, estime, contrairement à la tutelle, que la prise en charge des revendications socioprofessionnelle est victime du mépris du département de Ziari. Ainsi, après une grève de trois jours observée au cours du mois de décembre dernier et qui s’est soldée par un échec puisque rejetée par le ministère de la Santé sous prétexte que «toutes les demandes légitimes du corps des paramédicaux ont été prises en charge», les paramédicaux reviennent à la charge à partir de demain. Pour le Sap, le recours à la grève devient une option inéluctable pour faire aboutir leurs doléances puisque concrètement rien n’a été fait pour répondre favorablement aux préoccupations des travailleurs. La décision de reprendre le chemin de la protesta a été, par ailleurs, prise par le conseil national du Sap qui s’est réuni, il y a deux semaines, en session extraordinaire. Loin de convaincre les protestataires, la réponse du ministre au lendemain de la grève a suscité leur colère. Dans son communiqué, le Sap explique avoir accordé à la tutelle un délai de deux semaines pour avoir une réponse positive sans que cette dernière ne donne de suites favorables à leur requête, mettant ainsi le feu aux poudres. Le syndicat des paramédicaux s’interroge, dans ce sens, pourquoi la tutelle n’a-t-elle pas appelé les partenaires sociaux au dialogue au lieu de se contenter d’une réponse via un communiqué de presse. Le Sap dénonce, en outre, la légèreté et le mépris de la tutelle et qualifie sa réponse au dernier mouvement de «maladroite et tendancieuse». Toutefois, souligne le communiqué de Sap, ce rejet ne peut que renforcer la détermination des paramédicaux à faire aboutir leurs revendications socioprofessionnelles, justes et légitimes. En termes de doléances, les paramédicaux réclament «le respect des dispositions statutaires intégrant les paramédicaux brevetés dans le nouveau statut ainsi que l’élaboration du dispositif réglementaire afin de rendre effective la progression de carrière inexistante». Il est revendiqué également de mettre un terme définitif au chevauchement des paramédicaux entre les anciens et les nouveaux statuts. Il est exigé, en outre, des primes de garde et de contagion, l’intégration des brevetés au grade des diplômés d’Etat ainsi que la bonification et l’intégration des chefs d’équipes des paramédicaux, des chefs d’équipes auxiliaires médicaux en anesthésie-réanimation (A.M.A.R), des sages-femmes et des surveillants des services médicaux.

Par Yasmine Ayadi