Le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) a décidé de mettre en pratique les menaces brandies à plusieurs reprises de «passer la vitesse supérieure» pour arracher les droits des praticiens.
A l’issue de son conseil national tenu à Tizi Ouzou mercredi, un consensus s’est dégagé pour mener une grève de 3 jours par semaine pendant un mois à partir de la mi-novembre.
Ainsi, après le secteur de l’éducation qui a déjà connu plusieurs débrayages depuis la rentrée, et qui va droit vers la paralysie durant le mois de novembre, le secteur de la santé risque lui aussi de connaître le même sort, d’autant plus que l’Union nationale des personnels de la santé publique (UNPSP), syndicat affilié au Snapap, avait lui aussi décidé d’observer un sit-in fin novembre, devant le ministère avant de radicaliser son mouvement.
A travers leurs multiples déclarations et autres décisions émanant de leurs différentes rencontres, les responsables du Snpsp avaient menacé de recourir à des actions d’envergure «dès la rentrée sociale», si leurs revendications qui s’articulent autour du statut particulier et du régime indemnitaire ne sont pas prises en considération.
«L’instruction du Premier ministre Ahmed Ouyahia qui exclut l’application du régime indemnitaire avec effet rétroactif à partir du 1er janvier 2008 est la goutte qui a fait déborder le vase», explique Mustapha Baloul, membre du conseil national, joint hier par nos soins. «Nous allons reprendre la protestation avec une grève cyclique de 3 jours par semaine pendant un mois, avec en sus des sit-in chaque semaine, devant les directions de la santé des 48 wilayas du pays», affirme notre interlocuteur.
«Nous allons déposer un préavis dès le début du mois de novembre», fera-t-il savoir avant d’indiquer qu’une conférence de presse sera tenue à Alger «probablement lundi», pour expliquer la démarche du Snpsp. Même s’il reconnaît que le consensus autour de la grève était difficile à se dégager, le Dr Baloul soutient que près de 80% des membres présent issus de 27 wilayas ont opté pour cette ultime solution, seule à même de faire fléchir les pouvoirs publics qui se confinent dans le silence et refusent toute proposition de dialogue.
La circulaire d’Ouyahia remet en cause la promulgation du statut particulier décidé en commission mixte entre le Snpsp et le ministère de la Santé, selon notre source, qui exige l’ouverture des négociations sur le régime indemnitaire et son application immédiate avec effet rétroactif à partir du 1er janvier 2008.
Le ton et donné pour rappel par un autre syndicat du secteur, à savoir l’Union nationale des personnels de la santé publique (UNPSP) affilié au Snapap, qui a décidé, il y a quelques jours, à l’issue de son conseil national, d’observer un sit-in devant le ministère le 25 novembre pour dénoncer le retard dans la promulgation du statut particulier et dénoncer les dépassements et l’entrave à l’exercice du droit syndical dont est victime le personnel du secteur. Les pouvoirs publics sont doublement interpellés.
S. Mekla