La grève du CNAPESTE vue par les parents d’élèves : «Un dérapage syndical»

La grève du CNAPESTE vue par les parents d’élèves : «Un dérapage syndical»
CNAPEST-620×330

L’Association nationale des parents d’élèves (Anpe) a protesté énergiquement contre la grève illimitée lancée depuis le 30 janvier par le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (Cnapeste). L’Association, qui qualifie ce débrayage injustifié de «dérapage syndical», a appelé, dans un communiqué publié vendredi, à un dialogue constructif et responsable pour éviter l’irréparable.

En réaction à la grève illimitée du Cnapeste qui se poursuit depuis mardi en dépit de la décision de la justice la qualifiant d’illégale, l’Anpe a, en effet, écrit dans son communiqué qu’elle proteste énergiquement pour ces épisodes de grèves inutiles destructrices de la vie scolaire (…). L’Anpe lance un appel à œuvrer pour un dialogue constructif et responsable pour éviter l’irréparable, peut-on lire également. Engagée à respecter et soutenir l’accord en faveur d’une stabilisation durable de la Charte d’éthique du secteur de l’Éducation nationale, signée le 29 novembre 2015 à Alger, l’Anpe se bat, selon le communiqué, pour la protection et la sauvegarde de l’école républicaine dont l’accès gratuit aux enfants algériens est garanti par la Constitution. Les parents d’élèves considèrent la grève comme une fuite en avant, un complexe et un dérapage syndical, exprimant leurs désarrois et leur frustration de voir l’avenir de leurs progénitures compromis, a déploré l’association. À rappeler que Les principales revendications de ce syndicat autonome portent sur le plein respect de la teneur des conventions signées avec le ministère de l’Éducation nationale, notamment en ce qui concerne la régularisation de la situation des personnels occupant des postes en voie de disparition, la médecine du travail, l’actualisation de la prime de zone pour le travail dans le Sud, le logement et les promotions.



Jeudi, les partenaires sociaux signataires de la Charte d’éthique du secteur de l’Éducation nationale ont indiqué, dans un communiqué, que cette grève était injustifiée et qu’elle donne une image négative du mouvement syndical devant l’opinion publique. Ils ont souligné que de tels agissements perturbent le travail des commissions nationales à pied d’œuvre dans le secteur de l’Éducation, notamment celle du statut particulier et des œuvres sociales et les commissions conjointes avec le ministère de l’Éducation. Pour les partenaires signataires de la Charte d’éthique, ces commissions servent efficacement les intérêts des personnels et travailleurs du secteur et améliorent leur situation. Ils ont rappelé que la ministre de l’Éducation nationale a assuré que les portes du dialogue sont toujours ouvertes et s’est engagée à prendre en charge leurs revendications qui ne sont pas en contradiction avec les lois de la République. Exprimant leurs craintes quant aux retombées de cette action sur les candidats aux examens de fin d’année, les partenaires sociaux ont rappelé la Charte d’éthique du secteur de l’Éducation nationale qui énonce dans ses principes généraux que l’exercice du métier d’enseignant ne peut se réduire à la transmission didactique des connaissances, mais il comporte aussi une dimension éthique qui suppose que le maître soit pour l’élève un modèle en matière d’équité, de générosité, de citoyenneté et de savoir-vivre.

Ania Nait Chalal

LG Algérie