«Les grèves ne cessent de se poursuivre»
«Les élèves demeurent les grands et seuls perdants dans cette guerre entre le syndicat et le ministère de l’Education.»
Le Conseil national des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest) poursuit pour la deuxième semaine son mouvement de protestation à travers tout le territoire national, les syndicalistes optent pour une grève illimitée. Le président de l’Union nationale des associations des parents d’élèves, Khaled Ahmed, déclare à L’Expression que «cette grève est illégale et non réfléchie» ce qui provoque une véritable anarchie au sein des établissements scolaires, en mettant l’accent sur le motif de cette grève.
«Notre position est claire, nous sommes contre cette grève qui est non réfléchie, scandaleuse et contre la poursuite de ce mouvement au motif illégal et scandaleux.» Il poursuit ses propos par: «Seule la justice peut trancher pour la légalisation des revendications des enseignants, la radicalisation du mouvement peut ne rien donner sauf mettre en retard des élèves déjà mal lotis en termes de qualité d’enseignement.» «Cette grève qui entame sa deuxième semaine est typiquement une grève d’intérêt, dans un contexte sensible et qui porte préjudice aux élèves», regrette M.Khaled. D’une part, le président de l’Union nationale des associations des parents d’élèves appelle à placer l’intérêt de l’élève au-dessus de tout autre considération.
D’autre part, le spectre d’une année blanche hante l’esprit des parents qui sont préoccupés par cette grève. Ceux-ci se retrouvent dans une situation délicate et soucieuse, suite à l’appel à la grève illimitée, sachant que ce mouvement entame sa deuxième semaine sans aucun résultat. «Nos enfants sont les véritables et seuls perdants dans cette affaire, les conséquences de ces grèves sont immenses et irréparables pour les élèves qui ne peuvent plus poursuivre normalement leurs cours via les perturbations», souligne un parent d’élève s’interrogeant que le pire dans ces grèves illimitées, c’est que l’année scolaire vient tout juste de commencer.
La plupart des parents partagent le même avis et le même souci. «Depuis des années et des années les grèves ne cessent de se poursuivre et les élèves se retrouvent face à des situations difficiles et ils ne peuvent plus poursuivre le reste du programme», indique un autre parent d’élève. En outre, le Conseil national des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest) a décidé de poursuivre le mouvement de grève déclenché le 13 octobre dernier dans des lycées, CEM et écoles primaires. Les réunions tenues entre le Cnapest et le ministère, la semaine dernière, sont des réunions pour évaluer la situation, et discuter leurs revendications, étudier, suivre et trouver les solutions à tous les problèmes sociaux et professionnels.
Rappelons que le ministre de l’Education nationale, Abdellatif Baba Ahmed a déclaré auparavant que la plupart des revendications du secteur soumises au ministère ont été satisfaites, et qu’il ne reste que certaines revendications nécessitant l’implication d’autres secteurs. En revanche, les syndicalistes qualifient la réaction du ministre de tutelle, Abdellatif Baba Ahmed, de protocolaire et sans engagements définis.
Selon un classement établi par International Colleges and Universities
L’Ecole algérienne «caracole» à la 100e place
Le dernier classement (2013) des 100 meilleures universités africaines, établi par le portail International Colleges and Universities, le site spécialisé dans le classement des collèges et universités du monde, confirme la situation difficile dans laquelle se trouve l’Université algérienne. Dans ce classement dominé par les établissements universitaires d’Afrique du Sud, et dans une moindre mesure par ceux d’Egypte, la première université algérienne, celle de Bab Ezzouar (Usthb), n’arrive qu’à la 29e position. L’Algérie n’arrive, en effet, à placer dans le Top 100 que 6 campus. En sus donc de l’Usthb, 6 autres campus sont classés, à savoir l’Université d’Alger (47e), l’Université Mentouri de Constantine (48e), l’Université Badji-Mokhtar de Annaba (49e), l’Université d’Oran (50e), l’Université de Batna (64e), l’Université Aboubakr-Belkaïd de Tlemcen (78e) et, enfin, l’Université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou (87e).