Grève à partir du 10 janvier des travailleurs de Sonelgaz

Grève à partir du 10 janvier des travailleurs de Sonelgaz

Le torchon brule entre la Fédération Nationale des Travailleurs des Industries Electriques et Gazière (FNTIEG) et le ministère de l’Energie. Le ton a été haussé lors de l’assemblée générale extraordinaire de cette fédération, organisée ce matin, au siège de l’UGTA.

Un cycle de débrayages a été décidé par la Commission exécutive fédérale. Un préavis de grève est lancé à partir de ce jour (durée et date d’effet à décider ultérieurement), ainsi qu’une grève de trois jours à partir du 10 janvier 2016, qui concernera l’ensemble des filiales du groupe Sonelgaz sur le territoire national. La résolution a été adoptée à l’unanimité par les cadres syndicalistes et représentants des travailleurs présents. Ceux-ci menacent de se retirer définitivement du processus de négociations avec la tutelle et la direction générale de Sonelgaz et n’excluent pas d’intenter une action en justice si leur revendications ne seront pas satisfaites, a déclaré le secrétaire général de la fédération M. Achour Telli. Une campagne d’adhésion à cette démarche sera initiée dès dimanche au niveau de toutes les filiales de Sonelgaz exigeant nom, prénom, signature et empreinte digitale de chaque travailleur.

A l’origine du conflit l’annulation par MM. le ministre de l’Energie Salah Khebri et le Pdg de Sonelgaz Noureddine Bouterfa, en date du 10 octobre 2015, de l’accord collectif de rang supérieur présenté par la fédération, selon une déclaration remises aux médias. Les points de discorde entre les deux parties sont les refus de la tutelle d’octroyer une prime de gratification aux fonctionnaires ayant 40 ans et plus de service (5 millions DA pour 200 personnes sur un effectif général de 96 000 employés) ; de régulariser ceux ayant obtenu des diplômes et enfin de maintenir les personnels ayant atteint l’âge de la retraite – demandé par les employeurs – qui serait « positif pour ces derniers, pour les personnels et pour la Caisse nationale des retraites » selon M. Telli.

Ce conflit, dont les parties pénalisées seront la population et l’économie nationale, pourrait plonger ce secteur névralgique, déjà en perturbation depuis trois mois, dans le chaos si les parties campent sur leurs positions. Un dossier à suivre.