Grève à l’Etusa, Les chauffeurs du Cous rejoignent le mouvement

Grève à l’Etusa, Les chauffeurs du Cous rejoignent le mouvement

La grève du personnel du réseau d’exploitation (chauffeurs et receveurs) de l’Entreprise de transport urbain et suburbain d’Alger (ETUSA), entamée il y a une semaine, s’est étendue au transport des étudiants.

Les chauffeurs de bus du Cous « talaba » ont rejoint, hier, le mouvement. Les grévistes exigent le retour de la section syndicale et la prise en charge de leurs doléances au nombre de sept. Hier, à la place du 1er-Mai, à Alger, les protestataires se sont regroupés, déployant des banderoles sur lesquelles on pouvait lire « la grève illimitée jusqu’à la satisfaction des revendications ». « Ce mouvement de grève est une affaire de tout le personnel de l’Etusa.

Ou ça passe ou ça casse. Il n’y a pas d’autre solution », dira un chauffeur de bus qui exhibe sa fiche de paie. « Ils ont deux choix. Ou ils nous octroient nos droits ou ils nous licencient », ajoute-t-il. L’intervention faite, vendredi, à la télévision par le directeur général de l’entreprise, Krim Yacine, a fait l’objet de critiques du personnel gréviste. « Il communique avec la presse mais pas avec nous. Même s’il n’y a pas de partenaire social, un DG doit avoir le sens de la communication pour prendre contact avec le personnel de l’entreprise dans de telles circonstances.

Nous sommes convaincus que le conflit aurait pris fin le premier jour si le directeur s’était exprimé en toute clarté avec nous. Mais il a préféré garder le silence et répondre à nos doléances par le biais de la presse », a souligné un groupe de travailleurs grévistes. De son côté, le DG de l’entreprise rappelle que c’est le syndicat en situation de suspension qui est derrière ce mouvement de grève jugé illégal. « Leur seule préoccupation est de reprendre leurs activités syndicales sans se soucier de l’avenir des travailleurs et de l’entreprise », observe-t-il. Selon lui, la direction générale ne peut pas continuer à répondre favorablement à toutes les revendications d’un syndicat en instabilité permanente et en butte à des conflits internes. « L’Etusa n’est pas une société d’import-export qui peut offrir des salaires exorbitants, elle permet de transporter le chômeur pour qu’il puisse trouver un travail, le retraité pour se soigner et se déplacer, le cadre et l’écolier.

Un service qui se fait parfois gratuitement, et sans la subvention de l’Etat à travers la vignette automobile, elle serait financièrement morte », affirme-t-il. Et de s’interroger : « Dois-je encore une fois épuiser de la poche du citoyen pour augmenter le prix de la vignette automobile pour satisfaire certains ? »

M. Benkeddada