« Il n’y aura pas de pénurie de lait », a affirmé, hier, le PDG du groupe Giplait, Mouloud Harim. Il explique que le groupe public ne restera pas les bras croisés suite à la grève des travailleurs de la laiterie Colaital-Birkhadem.
« Navons pris toutes les dispositions nécessaires en vue d’assurer régulièrement l’approvisionnement du marché », révèle Harim PDG de Giplait, soutenant que le dispositif mis en place fonctionne normalement. Celui-ci consiste en le transfert de toutes les quantités de poudre de lait destinées initialement à Colaital vers d’autres unités de production privées ou publiques. Comme il est question de ramener du lait des autres unités de production et le mettre sur le marché. « Pour éviter tout déficit d’approvisionnement, le groupe Giplait a eu recours aux unités d’Aarib d’Aïn Defla (150.000 litres/jour) et Boudouaou (200.000 litres/jour), ainsi qu’à des laiteries privées.
Ce procédé va compenser les 450.000 litres produits quotidiennement par l’unité de Birkhadem », indique-t-il. Il fait savoir que les quantités mises sur le marché par Colaital, depuis le début de la grève, ont doublé par rapport à ce qu’elles étaient auparavant. C’est dire que « tous les moyens ont été utilisés pour qu’il n’y ait pas de pénurie, encore moins une rupture dans la distribution », plaide-t-il. De son côté, le ministère de l’Agriculture écarte tout risque de pénurie. Selon son chargé de communication, Djamel Berchiche, des instructions ont été données au groupe pour prendre les dispositions nécessaires à même d’assurer un approvisionnement régulier en lait en sachet. Par ailleurs, le PDG de Giplait relève que des négociations ont été engagées, le premier jour de la grève, entre le syndicat et la direction pour « trouver une issue favorable et répondre aux doléances exprimées par le collectif des travailleurs ».
« Des avancées notables ont été enregistrées sur plusieurs points. Il reste, cependant, celui relatif à l’augmentation des salaires », affirme-t-il, ajoutant, dans ce sillage, que la direction ne ferme pas les portes du dialogue. Toutefois, ce point doit être traité en tenant compte des capacités financières de l’entreprise, observe-t-il. « Il faut prendre en considération l’équilibre financier de l’unité. Toute augmentation salariale dépend de ce facteur important », signale le PDG de Giplait. Chose que rappelle le ministère : « Il serait inconcevable de demander à l’unité ce qui dépasse ses capacités financières. » En attendant, syndicat et direction se sont retrouvés, hier, pour un autre round de négociations. A l’heure où nous mettons sous presse, les deux parties étaient toujours en réunion. Pour le secrétaire général de la section syndicale de Colaital-Birkhadem, Ali Khelifi, ce conclave devra aboutir, « d’une manière ou d’une autre », à une solution. Pour rappel, les 520 travailleurs de la laiterie ont entamé une grève illimitée depuis jeudi dernier. Ils réclament, particulièrement, la revalorisation salariale de l’ordre de 30% et l’augmentation de la prime de rendement. Mais la direction soutient que l’entreprise n’a pas suffisamment de ressources financières pour répondre favorablement à ces revendications. A signaler que la laiterie de Bilkhadem couvre 50% des besoins d’Alger de lait en sachet.
Amokrane H.