Grève à ArcelorMittal : Le syndicat durcit sa position

Grève à ArcelorMittal : Le syndicat durcit sa position
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Notre mouvement a été suivi à 100% par l’ensemble des travailleurs du complexe

Nous n’avons enregistré aucun incident et le service minimum a été assuré conformément aux dispositions prises», a lancé Smaïn Kouadria, le SG du syndicat, lors d’une conférence de presse tenue hier, au niveau du complexe d’ArcelorMittal.

«Notre mouvement fait suite aux accords non respectés qui obligent les parties concernées à veiller à ce qu’aucune fermeture ni modification fondamentale de structure de production ne soit faite», a encore dit Smaïn Kouadria, en faisant état de la décision prise par la direction d’ArcelorMittal de procéder à la fermeture de la cokerie.

Cet acte, qui a été le catalyseur du mouvement enclenché mardi dernier, a donné l’occasion au syndicat d’enrichir sa plate-forme de revendications par d’autres points de portée nationale qui touchent l’aspect investissement dans toute son étendue. La cokerie, a expliqué le conférencier, appuyé par un document de base, représente le premier maillon dans le processus de production de la fonte et de l’acier et permet d’alimenter les hauts-fourneaux en coke, cette matière première indispensable pour ladite installation.

La cokerie emploie à elle seule quelque 320 travailleurs, aujourd’hui sans postes précis. Le secrétaire général du syndicat d’entreprise d’ArcelorMittal a conditionné la reprise du travail par un engagement officiel des parties concernées à prendre en considération la plate-forme de revendications émises. «Sans un engagement officiel écrit de la part des différents intervenants, nous poursuivrons notre grève avec un durcissement sensible qui consiste à paralyser totalement les unités de production.

Nous allons continuer à chauffer le haut-fourneau n°2 pendant une semaine. Au-delà, et s’il n’y a aucune réaction, nous nous acheminerons vers sa fermeture», a lancé le SG du syndicat. Les syndicalistes annoncent encore la fermeture du complexe à tout étranger partenaire d’entreprise. Des menaces sont adressées à l’intention de la centrale syndicale.

Hocine Kedadria