Couper la poire en cinq. Le PDG d’Air Algérie, Mohamed Salah Boultif, s’est engagé lundi à augmenter de 20 % les salaires de l’ensemble du personnel de la compagnie nationale. Le mouvement de grève déclenché lundi 10 juillet se poursuit encore. Le trafic est fortement perturbé à Alger alors que tous les vols prévus mardi sur Orly-Sud ont été annulés. Des centaines de passagers sont bloqués aussi bien en Algérie qu’à l’étranger.
« Pour mardi matin, des perturbations dans les vols d’Air Algérie sont également enregistrés. Pour le moment, des vols sont maintenus et ne sont pas annulés, mais des perturbations ne sont pas à écarter », indique à DNA la cellule de crise mise en place par la compagnie.
Mardi, l’ambiance est encore tendue à l’aéroport d’Orly où 8 vols ont été annulés la veille. Des centaines de voyageurs ont passé la nuit sur place dans l’attente d’un vol.
Aéroports de Paris (ADP) a annoncé que la totalité des vols de la compagnie algérienne, au nombre de huit, sont annulés mardi, affirme le site du Parisien.
ADP, le gestionnaire de la plateforme, demande donc aux passagers des vols programmés mardi de ne pas se rendre à l’aéroport.
Le PDG disposé à accorder 20 % d’augmentation
S’il qualifie le débrayage d’ « illégal », M. Boultif ne s’est pas moins montré disponible pour engager le « dialogue » avec le personnel de la compagnie.
Dans une déclaration à l’agence officielle APS, le PDG d’Air Algérie explique que la situation financière dans laquelle se trouve actuellement la compagnie ne permettait pas de satisfaire toutes les revendications soulevées par le personnel. Ces derniers réclament notamment une augmentation des salaires de 100 %.
Seulement 40 vols sur les 186 prévus pour la journée selon les estimations fournies par la direction de la compagnie.
Lundi 10 juillet, un mouvement de grève déclenché par le personnel naviguant a paralysé divers aéroports causant des annulations et des retards sur des vols domestiques et internationaux.
Ce débrayage annoncé la veille a provoqué une véritable pagaille dans les aéroports aussi bien en Algérie qu’à l’étranger. Des centaines de voyageurs, munis de leurs billets, n’ont pas pu embarquer.
Le 15 juin dernier, un précédent mouvement social avait perturbé le trafic d’Air Algérie précipitant ainsi la chute de l’ancien PDG. Des avions avaient été cloués au sol à l’aéroport international Houari-Boumediene d’Alger après un appel à la grève lancé par le syndicat national du personnel navigant.