Lundi, des scènes dignes de camps d’internement ont eu lieu au département Informatique de la Faculté des sciences de l’université d’Oran, IGMO. En effet, des étudiants grévistes du cycle ingénieur ont empêché d’autres, poursuivant pourtant le cycle LMD, de rejoindre les salles de cours.
Plus grave, des témoins oculaires dignes de foi, ayant requis l’anonymat, affirment avoir assisté à des scènes de violence. « Un étudiant en 1ère année Master informatique base de données voulant rejoindre les cours avec une camarade a été battu par un autre gréviste du cycle ingénieur en 4ème année ».
« Une autre étudiante a été giflée pour avoir osé tenir tête aux grévistes, en voulant pénétrer dans le bâtiment fermé par eux », diront nos sources, qui ajouteront que des travailleurs de l’université du centre de calcul ont également été contraints de sortir, suite aux injonctions des grévistes qui ont fermé les portes, alors que ces derniers n’ont rien à voir avec les études.
Il s’agit de locataires du bâtiment qui assurent des prestations comme la photocopie, l’impression, la gravure de CD et autres commerces de boissons chaudes.
Une étudiante se plaindra d’avoir été empêchée de rejoindre un cours, craignant de se voir exclue du module. Des témoins, désapprouvant ce comportement digne d’une jungle, diront : « Les étudiants de 5ème année sont libres de faire grève, il y a des responsables chargés de régler leurs problèmes.
Ce qui nous révolte est le fait d’interdire à des étudiants en Master qui ne sont pas concernés par le décret décrié d’étudier. Qu’auraient dit les grévistes si on les avait empêchés de faire leur grève ? ».
Le plus grave, dans cette histoire, est le fait qu’une enseignante d’IDTW (technologie web) a déclaré à ses étudiants : « Je vous autorise à sortir pour aller encourager vos camarades et les soutenir car ils sont «mahgorine».
Concernant les étudiants de 1ère année Master RSR, ces derniers ont été empêchés de rejoindre la salle de cours où les attendait leur professeur, car seuls les enseignants étaient autorisés à entrer ou sortir du centre de calcul.
La 2ème porte qui mène vers le centre de calcul et vient du département ST, où il y a l’administration, ayant été fermée, d’autres étudiants ST qui devaient rejoindre l’administration ont été pénalisés. Pour mémoire, les étudiants sont en grève car se référant à un article publié par un organe de presse arabophone faisant état de la suppression de la mention ingénieur du diplôme de fin d’année. Information démentie par une note du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
Le second point de la contestation a trait à une classification dans deux catégories différentes (la 13 et la 14) des ingénieurs (13) et les licenciés titulaires d’une post-graduation spécialisée (14), car tous deux totalisent 5 années d’études après le Bac. La porte a été maintenue fermée de 9h45 à 11h45.
Par ailleurs, nous avons appris qu’une conférence nationale des chefs d’établissements universitaires aura lieu jeudi 17 février et sera présidée par le ministre de l’Enseignement supérieur et de recherche scientifique, au siège du ministère. Cette rencontre a pour but d’examiner les préoccupations exprimées par les étudiants en cours de formation dans le cycle d’ingénieur d’Etat.
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