Grave révélation de Djamel Ould Abbès «94 millions de dollars transférés illégalement à l’étranger»

Grave révélation de Djamel Ould Abbès «94 millions de dollars transférés illégalement à l’étranger»

Le ministre de la Santé sera-t-il convoqué pour plus d’explications?

Les importateurs du médicament ont jusqu’au 20 avril 2012 pour honorer leurs engagements, faute de quoi, ils seront radiés du secteur de la santé.

C’est un véritable pavé dans la mare que vient de jeter le ministre de la Santé. «Les opérateurs du médicament ont transféré illégalement 94 millions de dollars à l’étranger en 2011» a déclaré hier, le ministre de la Santé, Djamel Ould Abbès lors de sa rencontre avec le mouvement associatif de son secteur au siège du ministère. Le ministre n’a jamais été aussi précis dans ses déclarations. Sous d’autres cieux, la justice se serait immédiatement autosaisie et une enquête ouverte. Les faits sont très graves. Si des opérateurs arrivent à transférer illégalement près de 100 millions de dollars en une seule année, cela signifie que le mal est profond. Le ministre de la Santé sera-t-il convoqué pour plus d’explications? Dans le cas contraire, nous serons face à un grave délit qui est celui de non-assistance à peuple en danger car il s’agit bien de médicament. Par ailleurs, la date du 20 avril prochain a été fixée comme un dernier délai aux importateurs de médicament.

Ces derniers n’ont importé que 619 sur les 2966 marques prévues, soit un taux de 20% seulement de leur engagement avec le ministère de la Santé pour mettre un terme définitif à la pénurie du médicament. «Passé le délai du 20 avril, les importateurs défaillants, seront radiés définitivement du secteur de la santé», a-t-il averti. Le ministre a promis qu’il n’y aura plus de pénurie de médicament après la fin du mois d’avril prochain. M.Ould Abbès multiplie les échéances mais la réalité du terrain est tout autre.

Cela fait depuis deux ans qu’il annonce que la pénurie est terminée mais des malades ont toujours recours à la société civile pour se procurer des médicaments. Comptant sur l’apport du mouvement associatif qui n’a pas cessé de tirer la sonnette d’alarme en matière de prise en charge des malades et la pénurie du médicament, le ministre a affirmé que «désormais, nous travaillerons en étroite collaborations pour la santé publique et les malades qui souffrent dans leurs lits dans les hôpitaux». Pour prouver son engagement, le ministre a pris note de toutes les doléances des associations et a instruit sur place, les responsables concernés pour suivre les dossiers qui ont étés mis sur la table.