Le président de la JSK, Mohand Chérif Hannachi et en guise de riposte à la décision de la Ligue de le suspendre pour une durée de deux ans, suite à ses déclarations à l’encontre de Raouraoua, le président de la FAF, décision du reste signifiée à l’intéressé par fax adressé au siège du club, a tenu une conférence de presse hier matin, au siège du club sis au stade du 1er Novembre de Tizi Ouzou pour dénoncer ce qu’il qualifiera d’«acharnement à l’encontre de la JSK».
Hannachi, et pour expliquer la genèse de cette affaire, lancera de graves accusations à l’encontre de Raouraoua. « Toute cette affaire a commencé à la veille de notre déplacement au Caire pour affronter le Ahly. Raouraoua m’invite au siège de la FAF et c’est là qu’il m’annonce qu’il payera l’avion pour notre déplacement, à condition que je laisse le Ahly nous battre au Caire.
Chose que j’ai évidemment refusée. A la JSK, on a des défauts peut-être, mais on ne badine pas avec le nif et je n’étais pas prêt à lever le pied, pour l’aider peut-être à conquérir le poste de président de la CAF. J’assume pleinement ce que j’avance», dira Hannachi, qui accuse ouvertement le président de la FAF de tentative de corruption et d’être «haineux à l’encontre de la JSK» et de préciser : «J’ai des témoins que je citerai au moment opportun» pour étayer ces accusations.
Hannachi et pour argumenter ses accusations rappellera aux présents l’affaire du vol spécial à destination du Nigeria, pour laquelle la FAF a réclamé le payement des frais.
«J’ai des témoins, dont le ministre de la Jeunesse et des Sports, qui vous confirmeront que c’est bel et bien Raouraoua qui s’est engagé à payer notre déplacement au Nigeria.»
Hannachi ira plus loin, en accusant Raouraoua d’avoir «fourni toute la logistique au TP Mazembé lors de son déplacement à Alger, lui qui a préféré aller sur le plateau de Nesma au lieu de se déplacer à Tizi Ouzou pour suivre le match des demi-finales», lâchera le président de la JSK, qui avouera avoir délibérément ignoré les convocations du conseil de discipline de la Ligue en estimant : «Je n’avais pas à répondre à ces convocations car je n’ai rien à me reprocher.
Dans le cas contraire, même Raouraoua devait être convoqué», estime Hannachi, qui ne compte pas faire appel de la décision de suspension, mais en lançant une sorte d’ultimatum à la Ligue et la FAF : «Je n’ai pas à faire de recours pour des accusations erronées. Je vais attendre dix jours et si cette sanction n’est pas levée, je m’en référerai aux plus hautes instances du pays, avant de passer au TAS (Tribunal arbitral du sport) et Blatter (président de la FIFA).»
«Et je prouverai que c’est la FAF qui a tout manigancé», menace Hannachi, qui ne manquera pas de souligner les nombreuses marques de soutien qu’il a eues de la part de plusieurs présidents de club et d’anciens joueurs depuis l’annonce de sa suspension.
A noter enfin que si la LNF n’a publié aucun communiqué annonçant la suspension et les raisons de cette décision, cette dernière se serait référée à l’article 79 du code disciplinaire des championnats de football professionnel, qui stipule une suspension de 2 ans en cas d’outrage à la Fédération ou à l’une de ses structures et/ou de ses membres, ainsi qu’une radiation à vie en cas de récidive.
Tarek Aït Sellamet