Grave accident devant le lycée Tewfik- Bouattoura d’El Biar (Alger)

Grave accident devant le lycée Tewfik- Bouattoura d’El Biar (Alger)

La folie des chauffards de bus de transport de voyageurs a encore fait des siennes. Jeudi vers 10 h, c’est le quartier du Mont Dore, à El Biar, à quelques encablures du commissariat de la division de la police judiciaire Ouest, (Châteauneuf) qui a été le théâtre d’un véritable carnage.

Deux pères de famille, les regrettés K. Abderrahmane et K. Mustapha, tous deux retraités et pères de famille nombreuse, ont été littéralement fauchés par un bus en folie.

Le chauffeur du minibus bondé, voulant doubler son collègue afin d’arriver le premier à l’arrêt, fonce comme un fou, frôlant carrément un autre bus qui le gênait et emportant dans son sillage les deux victimes qui se trouvaient sur le trottoir tout près du lycée Tewfik- Bouattoura,

et qui s’apprêtaient à traverser pour aller acheter leur pain de chez le

boulanger un peu plus bas, comme ils le faisaient tous les jours que Dieu fait. Alors que la première victime a été projetée contre le mur, l’autre a été sauvagement écrasée. Elles ont rendu l’âme sur le coup, sous les yeux horrifiés de leur voisin, qui les accompagnait toujours et qui a eu la vie sauve par miracle.

Une scène d’horreur que les jeunes du quartier qui se trouvaient au café mitoyen, dont le fils d’une des victimes, n’ont pas tolérée, surtout en voyant le chauffeur de bus prendre la fuite après son forfait. Rattrapé, il a failli être lynché, n’étaient les policiers qui sont arrivés rapidement sur les lieux.

Cet énième accident, qui arrive moins d’une semaine après celui des Grands vents à Dely Ibrahim et qui a endeuillé également deux familles, nous interpelle à plus d’un titre sur le comportement des chauffeurs de ces bus de voyageurs qui font

fi du lieu où ils se trouvent pour faire de la vitesse sans aucun respect pour les vies humaines qu’ils transportent et sans lesquels ils ne seraient pas. Messieurs de la Direction des transports, il est temps de se bouger en sévissant et nettoyant cette corporation qui échappe à tout contrôle !

Zahia B.K.