Les grandes entreprises apprennent à se défendre contre les start-up qui menacent leurs modèles économiques, selon un sondage réalisé par IBM. La proportion de cadres qui pensaient que les concurrents allaient inonder leur industrie a diminué de moitié, passant de 54% à 26% par rapport à il y a deux ans, a montré le sondage mené auprès des décideurs de grandes entreprises. «Historiquement, on a toujours le sentiment que les éléphants ne peuvent pas danser, que les opérateurs auront du mal à répondre et que tout le monde sera hors d’état de nuire», a déclaré Mark Foster, vice-président d’IBM Global Business Services, dans une interview à Reuters. Alors que certains secteurs ont été fortement perturbés par de nouveaux entrants dans le numérique et que certains intermédiaires ont été écartés, un grand nombre de ces changements sont maintenant dirigés par des acteurs de l’industrie, a-t-il dit. Seulement 27% des cadres interrogés ont déclaré qu’ils subissaient une perturbation significative, une découverte inattendue compte tenu du déluge que beaucoup prévoyaient, a déclaré IBM. Seulement 23% ont déclaré que les grands moteurs du changement venaient de l’extérieur de leur industrie. Les géants du numérique, comme Google, Apple et Facebook, ont continué à concentrer leur pouvoir dans certaines industries, mais ils ne menaient pas la perturbation, selon l’enquête. 72% des interrogés ont déclaré que ce sont les entreprises les plus innovantes qui étaient à l’origine de la perturbation du secteur IT, y compris dans les industries ciblées par les start-up telles que les services financiers. IBM a interrogé 12 854 cadres supérieurs de 112 pays pour son rapport.
