Abdelmalek Sellal, qui devait être présent à El-Oued, comme il a tenu à le rappeler dans son laïus en présidant l’ouverture de ces assises hier au Palais des nations au Club-des-Pins, a en effet souligné l’importance du service public en exhortant les participants à considérer ce point comme un chantier pour hisser les services de transport en Algérie.
“Il est temps de signaler toute l’importance que prend le volet service public au sein des espaces d’accueil et des parcs de transport. Il importe au plus haut point que les Algériens puissent voyager dans leur pays et en dehors et mobiliser leurs marchandises selon des normes de qualité et de service mondialement reconnues”, dira-t-il avant de préciser que “ces assises constituent un chantier qui ne concerne pas le seul secteur de tutelle mais nécessite la contribution et l’aide de tous les autres départements ministériels et d’autres opérateurs qui doivent jouer pleinement leur rôle pour relever le niveau des services de transport en Algérie.”
Comme il a rappelé que les systèmes de transport contribuent grandement à l’amélioration des conditions de vie des citoyens, soulignant parallèlement “qu’il faut traduire cette politique par des projets et des actions avec des objectifs fixés, et ce, en adaptant le secteur des transports avec les nouvelles donnes issues des mutations socio-économiques”. Abdelmalek Sellal relèvera que la mondialisation a fait que la libre circulation des biens et des personnes fait des différents secteurs de transport des infrastructures de base prioritaires et un système de développement dont l’efficacité détermine le niveau de développement et de compétitivité des nations. Abordant le volet des accidents de la route qu’il qualifie de tragédie au sens restreint du terme, il fera savoir qu’il ne devra plus être considéré comme une fatalité indiquant que l’effort de l’État va décupler pour lutter contre ce fléau. Avant de quitter la salle, M. Sellal, qui était accompagné d’une dizaine de ministres, des responsables des corps de sécurité le représentant du vice-ministre de la Défense, le DGSN, le DG de la Protection civile, le DG des Douanes) a manifesté sa conviction pour la réussite de ces assises au vu du niveau des participants.
Pour sa part, le ministre des Transports a précisé que l’organisation ces premières assises nationales placées sous le thème “ensemble pour améliorer le service”, ne sont pas une “politique de façade ou un festival, mais il s’agit d’assises à travers lesquelles nous irons dans le fond des problèmes et trouver des solutions à court et moyen terme selon l’importance de chaque question”. Entre autres problèmes, Amar Ghoul cible la problématique des retards des transports qui constitue, selon lui, un nœud gordien à tout un système. “On ne peut concevoir un service s’il est malmené, tronqué, mal servi avec ce chapitre des retards. Pour cela, il est impératif de combattre ce mal. Lorsqu’on ne maîtrise pas cette problématique, c’est le pays qui sera mal vu par ses visiteurs. Ainsi, il est décidé de prendre des mesures dissuasives afin de mettre un terme à cela”, martèlera le ministre qui soulignera que c’est à l’effet de combattre le négativisme que ces assises ont été programmées.

Les questions que les participants auront à étudier et faire des propositions de solutions s’articulent autour de deux axes, à savoir : répondre à court terme aux problèmes urgents et dans une deuxième étape trouver des solutions durables. “C’est un défi que nous nous sommes lancés. Les ateliers constitués sortiront avec des solutions”, rassure le ministre.
À la question de savoir un peu plus sur les opportunité des audiences réservées ces derniers temps à des représentants de pays européens, le ministre a affirmé que ces audiences rentraient dans le cadre des consultations et de recherche de partenariat gagnant-gagnant avec les pays concernés avant de préciser : “L’Algérie, qui assure actuellement la présidence des 5+5, a besoin de jouer son rôle. C’est un acquis pour la région, et le bassin méditerranéen a besoin de paix, de stabilité et d’épanouissement. Pour cela, la concertation doit porter sur un certain nombre de points communs aux pays concernés à savoir la lutte contre le trafic de drogue, l’immigration clandestine et de trouver des solutions à ces problèmes par l’étude en amont. “Nous voulons donner à l’être humain le même respect qu’il soit d’une rive ou de l’autre. Sur un autre volet, notre objectif est d’augmenter la quote-part de l’espace maritime entre 20 et 30% alors qu’elle est actuellement à 3%.”
À noter que les participants de ces assises auront, durant deux jours, à travailler dans huit ateliers. Transport par route, ferroviaire, guide circulation et sécurité routières, investissements-partenariat, sécurité-sûreté-gestion des risques, capacités d’étude et réalisation, gestion du portefeuille, intermodalité, intersectorialité, logistique, réglementation, inspection et contrôle, sont les thèmes proposés à l’étude.
A. F