Grande Mosquée d’Alger,Le chiffre de 5 milliards de dollars est « trop exagéré »

Grande Mosquée d’Alger,Le chiffre de 5 milliards de dollars est « trop exagéré »
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Sept groupements ont été retenus pour la réalisation du projet de grande mosquée d’Alger. Le choix définitif se fera au mois de juin prochain. Sur la question sensible du coût du projet, le DG de l’agence en charge de la réalisation de la mosquée (Anargema) qualifie les chiffres de 4 à 5 milliards de dollars avancés dans la presse de grande exagération.

La procédure portant sélection de l’entreprise devant réaliser le projet de la grande mosquée d’Alger atteint sa phase finale. Les 7 groupements retenus par la commission des marchés ont retiré, il y a quelques jours, les cahiers de consultation.

C’est ce que nous a indiqué, le directeur général de l’Agence nationale de réalisation et de gestion de Djamaâ el Djazaïr (Anargema), M. Mohamed Lakhder Aloui qui s’est abstenu de révéler les noms des 7 groupements retenus. Une telle information, a-t-il soutenu, est de nature « à nuire au bon déroulement de la procédure de sélection ».

Il a toutefois fait savoir que 3 entreprises algériennes, publiques et privées, sont associées à certains des groupements retenus. Un détail qui laisse comprendre que le français Bouygues, auquel est associé la SPA algérienne Byalge et le FCC Construction, associé à Cosider Construction et au groupe ETRHB Hadad, sont retenus.

LG Algérie

En effet, Bouygues et FCC Construction ont fait partie des 15 groupement ayant soumissionné, en octobre dernier, pour la réalisation de la Grand mosquée d’Alger au coté d’Obrascom Huartelain (Espagne), Enka (Turquie), CNC Lavalin (Canada), Chine State Construction (Chine), MCC Jingtang Construction (Chine), le groupement Sandi Binladin groupe (Arabie Saoudite) et Yapi Merkeki (Turquie),FIGUERAS Carbonell (Espagne), le groupement ACC-Astaldi (Italie), Strabagag (Autriche), la société Sarmati Kanari (Iran), groupement Orascom Construction (Egypte) avec NV Besix S.A (Belgique) et Arabtec Construction (Dubai) et l’entreprise The Arab Contractor Osman Ahmed Osman d’Egypte.

L’ouverture des plis au courant du mois de juin

Par ailleurs, M. Aloui a indiqué que l’ouverture des plis interviendra, conformément à la loi régissant les marchés publics, 120 jours après le retrait des dossiers de consultation, soit au courant du mois de juin.

Il a noté cependant que la réglementation n’oblige pas les entreprises ayant retiré les dossiers de consultations à déposer leurs offres. L’ouverture des plis, a-t-il ajouté, permettra surtout de déterminer la meilleure offre financière et le plus court délai de réalisation. Car, a-t-il expliqué, les entreprises en lice (les chefs de file des groupements) ont toutes le même niveau technique ou presque.

Le cahier des charges exige des chefs de file des groupements de disposer d’une capacité de financement de 0.5 milliard d’euros et de certification prouvant la réalisation d’un projet similaire à celui de la Grande mosquée d’Alger. Alioui a précisé que les chefs de file des groupements retenus ont tous réalisé des grands projets dotés d’un système parasismique très développé. Le cahier des charges exige de l’entreprise en lice d’avoir un effectif permanent d’ingénieurs et d’experts et techniciens, supérieur à 2000 cadres.

Une estimation sans « rapport avec la logique »

Selon le directeur de l’ Anargema, le coût de ce projet tel que déterminé par le bureau d’études allemand, est de loin inférieur aux chiffres colportés par les medias qui ont parlé de 4 ou de 5 milliards de dollars.

Une estimation, dit-t-il, « trop exagérée et qui n’à aucun rapport avec la logique ». Le coût objectif arrêté par le bureau d’étude, a fait savoir Alioui, comprend une marge d’erreur tolérée de 15 % de plus ou de moins par rapport au coût réel. La Grande mosquée sera dotée d’un centre culturel de 1500, d’une bibliothèque de 2000 places et d’un minaret de 270 mètres de hauteur.