La Grande Mosquée d’Alger (Djamâa Al Djazaïr), gigantesque projet, dont le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a posé lundi la première pierre, est un monument d’art alliant authenticité et modernité et illustrant la culture islamique dans toute sa dimension.
La réalisation de ce projet a été confiée à l’entreprise chinoise China State Construction, avec une offre d’un peu plus de 100 milliards de DA (environ 1,363 milliard de dollars) pour un délai de réalisation de 48 mois.
« La commission, chargée de choisir l’entreprise réalisatrice du projet, a porté son choix, en toute transparence, sur la société chinoise qui jouit d’une renommée internationale », a expliqué à l’APS un responsable de l’Agence nationale de réalisation et de gestion de Djamâa Al Djazaïr (ANARGEMA). La commission est composée d’experts algériens représentant plusieurs entreprises activant dans le domaine du bâtiment, a-t-il expliqué.
« Même si la réalisation à été confiée à une entreprise chinoise, Djamâa Al Djazaïr sera authentiquement algérien et illustrera parfaitement la grandeur de la culture islamique dans toute sa dimension », a ajouté le même responsable.
Il a rappelé, à cet égard, la création au niveau de l’agence d’une commission composée notamment d’historiens, d’architectes et de spécialistes en art islamique, et qui avait été chargée de présenter sa conception de Djamâa Al Djazaïr au bureau d’étude allemand auquel avait été confiée l’étude du projet.
Tout récemment, le président Bouteflika avait présidé une cérémonie de présentation du projet et de sa maquette durant laquelle un exposé lui avait été présenté par le directeur de l’ANARGEMA, M. Mohamed Lakhdar Alloui, retraçant la maturation du projet et expliquant le choix de l’assiette foncière, les bâtiments qui le composent et ses aspects environnementaux et sécuritaires. Le président Bouteflika avait également assisté, lors de cette cérémonie, à une projection d’un documentaire d’une vingtaine de minutes sur le projet, avec notamment une modélisation de Djamâa Al Djazaïr en trois dimensions.
Pour obtenir un ouvrage durable dans le temps, le projet a été soigneusement mûri et son étude avait pris le temps nécessaire pour que sa conception soit de qualité intégrant les exigences auxquelles le projet doit se conformer Deux colloques avaient été organisés en février et juin 2009, en prélude à la réalisation de ce projet d’envergure symbolisant l’Algérie indépendante et représentant un monument civilisationnel, cultuel et culturel. Le premier avait été axé sur les systèmes d’isolement parasismique pour mener une réflexion sur la technique adéquate de construction à adopter pour la réalisation de Djamâa Al Djazaïr.
Le second colloque avait traité du thème de la durabilité des matériaux de construction à utiliser dans la construction de cet ouvrage, où les experts avaient notamment plaidé pour l’utilisation des matériaux durables, notamment l’acier et le béton compact L’ensemble Djamâa Al Djazaïr, dont le site de réalisation se situe dans la commune de Mohammadia (Est d’Alger) se compose de 12 bâtiments indépendants, disposés sur un terrain d’environ 20 hectares avec une surface brute de 400.000m2.
Dotée d’une salle de prière d’une capacité de 120.000 fidèles, la Grande Mosquée d’Alger comprendra également une Maison du Coran de 300 places pédagogiques pour les étudiants en post-graduation, un centre culturel islamique, un centre d’exposition, une bibliothèque d’une capacité de 2.000 places dotée de 1 million d’ouvrages, une salle de conférence, un musée d’art et d’histoire islamiques et un centre de recherche sur l’histoire de l’Algérie.
Des salles dotées de moyens multimédias, des bâtiments administratifs, un parking de 6.000 places, des espaces verts ainsi que des locaux commerciaux sont prévus dans le cadre de ce gigantesque projet.
L’étude du projet avait été confiée en janvier 2008 à un groupement allemand jouissant de l’expérience et de la compétence requises. Les travaux d’aménagement du site destiné à la construction de cet édifice avaient commencé en octobre 2008.
