Grande-Bretagne : Un un ex-membre des SAS impliqué dans le scandale des notes de frais

Grande-Bretagne : Un un ex-membre des SAS impliqué dans le scandale des notes de frais

Un ancien membre des SAS, une unité d’élite de l’armée britannique, a révélé samedi avoir servi d’intermédiaire entre un informateur toujours anonyme et le journal britannique qui publie depuis deux semaines les détails des notes de frais des députés britanniques.

« J’ai joué mon rôle dans l’histoire. Il appartient désormais aux autres de décider du meilleur chemin à suivre pour avancer et punir ceux qui ont été démasqués », a déclaré John Wick au Daily telegraph. Ce quotidien conservateur distille depuis 16 jours les défraiements des députés de tous bords, provoquant un scandale au Royaume-Uni qui a entraîné démissions et pléthore de remboursements.



« Je suis fier d’avoir joué mon rôle dans ce que le Telegraph a décrit à juste titre comme ‘une révolution très britannique’ », a ajouté M. Wick, partisan conservateur, indiquant n’avoir « aucun regret » d’avoir servi d’intermédiaire. « Nous étions tous préoccupés par les défraiements et par la façon dont ils les géraient, simplement à cause de la façon dont ils traitaient nos demandes d’information », a relevé M. Wick. Et de poursuivre : « Nous avons atteint un stade dans la société où ils veulent tout savoir à notre sujet – Je pense que nous avons le droit de connaître (tout) à leur sujet ». « C’est un scandale qui frappe tout le spectre politique avec des députés conservateurs qui ont eu un comportement aussi répréhensible que leurs collègues travaillistes », a précisé celui qui a commandé une équipe de l’antiterrorisme pendant ses 10 ans au sein de l’armée, dans les années 1970. « Les révélations devaient être exhaustives », a-t-il ajouté.

Selon le journal, John Wick est à la tête d’une société d’intelligence économique spécialisée dans la négociation de libération d’otages en zones de guerre. Le Daily telegraph a indiqué samedi avoir passé au crible jusqu’à présent les notes de frais de plus de 200 des 646 députés de la Chambre des Communes. Selon la presse, le journal aurait payé 100 000 livres (114 000 euros) pour acquérir un CD contenant le détail des défraiements, qui devait être publié en juillet.

LG Algérie