L’agence de surveillance britannique (GCHQ) a intercepté les e-mails de journalistes travaillant pour des médias de renommée mondiale, a affirmé, hier, le quotidien britannique The Guardian.
Selon ce journal, le GCHQ a espionné les courriels de journalistes de la BBC, du Guardian, du Monde, de la chaîne NBC, des journaux New York Times et Washington Post et du tabloïd The Sun, ainsi que de l’agence de presse Reuters. Les e-mails des journalistes faisaient partie des 70 000 messages interceptés en moins de dix minutes en 2008 par le CGHQ, l’équivalent britannique de la National Security Agency (NSA) américaine. Les e-mails étaient consultables sur l’intranet du GCHQ par tous les employés habilités, d’après l’article du Guardian. Selon des directives de sécurité internes citées par le journal, les services secrets britanniques considèrent les journalistes comme «une menace potentielle pour la sécurité», en particulier les journalistes d’investigation, qui apparaissent comme des menaces, au même titre que les terroristes et les hackers. La publication de ces informations intervient alors que le gouvernement britannique est pressé de limiter ses moyens d’es-pionner les communications des journalistes, après des révélations selon lesquelles la police a eu accès aux relevés téléphoniques de journalistes, afin d’identifier leurs sources au sein de la police.
Ath Zmenzer : encore un suicide
La série noire des suicides reprend avec le début de cette nouvelle année. Hier encore, un jeune répondant aux initiales de A.A., âgé de 24 ans, s’est donné la mort par pendaison au village Ighil El-Mal, dans la commune d’Ath Zmenzer, à 10 km de Tizi Ouzou. Il y a quelques jours, un autre jeune âgé également de 24 ans s‘est suicidé à Ath Aïssa Mimoun.
Turquie : nouvelle rafle dans l’affaire des écoutes illégales
Dix-neuf personnes ont encore été arrêtées ce mardi, en Turquie dans le cadre de l’enquête tentaculaire ouverte après la mise sur écoute illégale du président Recep Tayyip Erdogan, qui a en outre procédé à une nouvelle purge dans la hiérarchie de sa police. Le coup de filet mené dans quatre villes, dont Ankara et Istanbul, vise cette fois des fonctionnaires de l’Autorité administrative de régulation des télécommunications (TIB), a rapporté l’agence de presse gouvernementale Anatolie. Au total, 28 personnes sont visées par des mandats d’arrêt délivrés par la justice. Ces suspects sont soupçonnés d’avoir enregistré illégalement les conversations téléphoniques d’hommes d’affaires, d’hommes politiques et de membres du gouvernement islamo-conservateur, dont le chef de l’Etat. Ce coup de filet est le dernier d’une longue série d’interpellations menées depuis le mois de juillet dernier, au cours desquelles des dizaines de personnes, dont de nombreux policiers, ont été placés en garde à vue. Un premier procès s’est ouvert vendredi dernier, pour juger 13 suspects accusés d’avoir installé des micros dans les bureaux de M. Erdogan, Premier ministre lors des faits.
Constantine : le siège de l’APC privé d’électricité pour non-paiement
l Le siège de l’Assemblée populaire communale (APC) de Constantine et les services de l’état-civil sont privés d’électricité depuis dimanche dernier du fait d’une coupure décidée par la Société de distribution de l’électricité et du gaz de l’Est (SDE-Constantine). Un litige lié au non- paiement des factures produites par cette société est à l’origine de cette coupure que le président de l’APC, Seifeddine Rihani, a estimé arbitraire. Rihani a indiqué que la commune de Constantine n’avait aucune dette vis-à-vis de la SDE, toutes les factures liées à la consommation d’électricité et de gaz ayant été, selon lui, dûment réglées. Il a ajouté qu’un huissier de justice a été désigné par la commune en vue d’établir un constat et de porter l’affaire devant le tribunal, en raison des répercussions de cette coupure sur le fonctionnement des services communaux. Pour Rihani, la SDE de Constantine exerce un chantage et exige le paiement de factures se rapportant à des travaux de déplacement de câbles électriques et de branchements, lesquelles (les factures) seront réglées dans le cadre du budget d’équipement de la commune aussitôt après leur vérification par les services concernés. La cellule de communication de la SDE de Constantine a précisé que depuis juillet 2014, la commune de Constantine n’a honoré aucune des factures relatives à la consommation d’électricité. S’agissant des travaux, la dernière facture réglée par l’APC de Constantine remonte à 2007, a affirmé la même source.
Mondial-2014 : la facture du stade de Brasilia payée dans… 1 000 ans
Les contribuables brésiliens ont reçu comme une douche froide la nouvelle selon laquelle ils devraient continuer à payer pendant 1 000 ans la facture du stade Mane-Garrincha de Brasilia, rénové à prix fort pour le Mondial-2014. Selon le quotidien brésilien O Globo, le stade construit en 1974 et dont les travaux de modernisation et de mise en conformité pour le Mondial avaient coûté 1,9 milliard de reals, soit 900 millions de dollars, n’a rapporté que 1,3 million de reals lors de sa première année d’exploitation. A ce rythme-là, il faudrait des siècles pour rembourser la somme correspondant à la rénovation du stade, de l’avis même de l’Office des comptes publics de la capitale brésilienne. L’Office a confirmé qu’il faudrait 1 000 ans pour payer la facture. Le stade national de Brasilia, rebaptisé Mane-Garrincha, en hommage à la superstar brésilienne des années 1960, a coûté trois fois plus cher que le prix initialement prévu, et n’avait été livré que juste avant la Coupe des Confédérations en 2013. Le montant des travaux se situait juste derrière celui de la rénovation du mythique stade de Wembley, à Londres d’une capacité de 90 000 places et qui a couté la bagatelle de 1,2 milliard d’euros.
Pakistan : le carburant se fait rare
Un cheval qui tire une voiture au réservoir à sec, des files interminables devant les stations-services et une population en rogne : malgré la chute des cours mondiaux du pétrole brut, le Pakistan traverse une crise énergétique sans précédent dans son histoire moderne. La pénurie s’est aggravée ces derniers mois, forçant le gouvernement à fermer des stations vendant du gaz naturel comprimé (CNG), un carburant bon marché très populaire utilisé par les taxis, les autobus et les pousse-pousse. La pénurie a commencé par affecter la semaine dernière la province du Pendjab, la plus peuplée et la plus industrialisée du pays, pour faire tache d’huile hier lundi, dans le Khyber Pakhtunkhwa et certains quartiers de Karachi, mégapole de 20 millions d’habitants. «Cela fait trois heures que j’attends», rageait un chauffeur de taxi d’Islamabad, prisonnier d’une queue qui s’étendait sur des centaines de mètres devant une station-service de la capitale. Les chaînes TV du pays ont même diffusé les images d’une famille de Lahore dont la voiture au réservoir à sec était tractée par un cheval pour se rendre à une station-service, et d’un homme à dos d’âne qui faisait le plein, un pompiste remplissant le jerrican accroché sur le flanc de l’animal.
Londres : un médecin jugé pour mutilation génitale
Un médecin, accusé de mutilation génitale sur une jeune femme qui venait d’accoucher dans l’hôpital londonien dans lequel il officiait en 2012, est jugé depuis hier à Londres, le premier procès du genre au Royaume-Uni. La jeune femme, qui avait subi une excision à l’âge de six ans en Somalie, avait été admise au Whittington Hospital, dans le nord de Londres, pour son premier accouchement. Or, au cours du travail, la suture de ses lèvres génitales qu’elle avait subie dans son enfance s’était déchirée. Le docteur, Dhanuson Dharmasena, 32 ans, avait alors pris l’initiative de recoudre la déchirure, se rendant coupable de mutilation génitale au regard de la loi britannique. Un autre homme, qui avait servi d’interprète à la jeune femme âgée de 24 ans à l’époque, est poursuivi pour avoir encouragé la de cet acte illégal. Le médecin s’est défendu en affirmant que l’opération était nécessaire pour des raisons médicales, ce que le procureur a contesté. L’excision, dont environ 125 millions de femmes sont victimes dans le monde, selon l’Unicef, le Fonds des nations unies pour l’enfance, est interdite depuis 1985 au Royaume-Uni, mais aucune poursuite n’avait jusque-là été engagée, malgré la pression exercée par les groupes de défense des femmes. Au Royaume-Uni, elle concerne quelque 170 000 femmes.