Le Maghreb correspond à l’ouest de l’Afrique du Nord, délimité au nord par la Méditerranée et au sud par le Sahara. Sa superficie totale est de 5,8 millions km2, représentant 4,3 % de la superficie mondiale et dépassant de près de 80% la superficie de l’Union européenne. Durant les cinquante dernières années, la population des pays du Maghreb a augmenté en moyenne de 3,2 % par an, passant de moins de 30 millions en 1960 à 60 millions en 1989, et environ 90 millions en 2010. Les prévisions des Nations unies l’estiment à 150 millions d’habitants à l’horizon 2050. Le 17 février 2014, l’Union du Maghreb arabe (UMA) a fêté son 25e anniversaire .
L ’idée remonte à très loin, lors de l’élaboration de ma thèse de doctorat d’État en sciences économiques soutenue en 1974. Mais le déclic a été ma conférence au siège de l’Unesco, à Paris en 1992, où, à l’invitation de Pierre Moussa, grand ami de l’Afrique qui avait initié une rencontre internationale présidée par l’ex-présidentde l’Afrique du Sud, Thabo Mbeki, en présence de nombreux amis maghrébins, notamment marocains et tunisiens, sur le thème «l’Europe et l’Afrique». Je suis intervenu à l’époque sur le thème «L’Afrique et les enjeux de la stratégie euro-méditerranéenne». Plus récemment, j’ai réalisé une étude pour l’Institut français des relations internationales sur le thème «Le Maghreb, face à la stratégie euro-méditerranéenne» ( novembre 2011) et en décembre 2013 «La sphère informelle au Maghreb face aux enjeux géostratégiques (IFRI, Paris, France, 8e think-tank mondial. J’ai été alors contacté par Camille Sari, enseignant à la Sorbonne, expert financier, chroniqueur à France 24 et Africa24, ainsi que par de nombreux amis européens et maghrébins pour réaliser une réflexion commune sur ce thème qui a abouti à la parution de deux ouvrages sous ma direction et celle du docteur Camille Sari, regroupant 36 experts algériens, marocains, tunisiens mauritaniens, libyens et 10 experts internationaux européens de différents horizons (politologues, juristes-économistes-sociologues et experts militaires) «Le Maghreb face aux enjeux géostratégiques » (1). Ces deux ouvrages viennent d’être réédités aux Éditions L’Harmattan, à Paris (octobre 2014), pour leur donner une dimension internationale Une situation qui nous interpelle
Le Maghreb correspond à l’ouest de l’Afrique du Nord, délimité au nord par la Méditerranée et au sud par le Sahara. Sa superficie totale est de 5,8 millions km2, représentant 4,3 % de la superficie mondiale et dépassant de près de 80% la superficie de l’Union européenne. Durant les cinquante dernières années, la population des pays du Maghreb a augmenté en moyenne de 3,2 % par an, passant de moins de 30 millions en 1960 à 60 millions en 1989, et environ 90 millions en 2010. Les prévisions des Nations unies l’estiment à 150 millions d’habitants à l’horizon 2050. Le 17 février 2014, l’Union du Maghreb arabe (UMA) a fêté son 25e anniversaire. Elle a été fondée le 17 février 1989 à Marrakech, et bien que les responsables des cinq pays membres (Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie et Tunisie) continuent de se rencontrer périodiquement, elle ne cesse, depuis lors, de faire du surplace, loin des aspirations des peuples et des potentialités, marginalisant de plus en plus la région au sein de l’économie mondiale. Les peuples paient l’incapacité des élites à concevoir un projet commun. Alors que le monde connaît des bouleversements sans précédent depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale (1945), le Maghreb reste aux abonnés absents. Environ 60% des échanges des pays maghrébins se font avec l’Europe. L’Algérie abrite 38,7 millions d’habitants pour un produit intérieur brut (PIB), en 2013, de 215 milliards de dollars à prix courants. Selon l’OCDE, la dette extérieure de l’Algérie s’élè-verait à environ 2,4% de son PIB (contre une moyenne de 23% pour la région MENA) et la dette publique algérienne est de moins de 9% du PIB. Le Maroc a une population de 32,9 millions d’habitants pour un PIB à prix courants de 105 milliards de dollars. La dette extérieure publique du Maroc se situe, en 2013, à 26,5% du PIB contre 25,7% en 2012, selon laDirection du trésor et de finances extérieures (DTFE), qui relève du ministère de l’Économie et des Finances. La Tunisie a une population de 10,8 millions d’habitants pour un PIB à prix courants de 49,78 milliards de dollars. Si l’on inclut les services, la dette extérieure représente en 2013 environ 52,26% du produit intérieur brut. La Mauritanie a 3,72 millions d’habitants pour un PIB de 4,18 milliards de dollars. Si l’on inclut les services, la dette représente en 2013 environ 87,7% du PIB. La Libye a environ 6,2 millions d’habitants pour un PIB – il existe des donnes contradictoires – de 59 milliards de dollars en 2012, 70 milliards en 2013, selon le Trésor français pour des importations de 27 milliards de dollars en 2013. Entre 2010 et 2012, la dette extérieure était presque nulle, la Libye avant les événements ayant investi plus dans diverses activités à travers son fonds souverain, certains avancent que plus de 60 milliards de dollars ont été perdus pour l’État libyen du fait de comptes personnalisés . Le PIB maghrébin total à prix courants était de 444 milliards de dollars en 2013 pour une population approchant les 93 millions d’habitants .
Par Dr Abderrahmane Mebtoul
Expert international et ancien directeur d’études ministère Energie-
Sonatrach