Les produits d’artisanat d’art algérien exposés à l’occasion du Festival mondial des arts nègres à Dakar attirent beaucoup de visiteurs qui affichaient mardi un grand intérêt pour la découverte de l’une des facettes de la riche culture de l’Algérie.
Désignés parmi les artistes et hommes de culture qui représentent l’Algérie à cette manifestation, la spécialiste en broderie traditionnelle sur tissu et laine, Karima Ziouane et Nasreddine Semrouni, qui expose des sacs en cuir, reçoivent les marques d’admiration de la part de visiteurs avertis et connaisseurs de
ce genre de disciplines. A cette occasion, Mme Ziouane a mis en exergue le Karakou algérois fait en velours et composé d’une veste brodée avec art et symétrie, accompagnés d’un pantalon (sarouel cherka ou mdaouar) et d’un foulard (maherma). « Cette tenue vestimentaire qui est une partie de notre identité culturelle a impressionné les visiteurs qui affluent vers notre stand. Ils nous interrogent longuement sur l’histoire de cette tradition vestimentaire algérienneô, a indiqué Mme Ziouane dans une déclaration à l’APS.
Ce produit exposé en compagnie d’autres pièces artisanales tels que les châles et burnous féminins algérois ont été très remarqués, notamment lors du vernissage de la grande exposition officielle de la grande exposition à laquelle prennent part des artistes de plusieurs pays africains et autres représentant la diaspora noire.
« Il n’y a pas un visiteur qui n’est pas subjugué par la beauté et l’éclat de nos produits », a témoigné Mme Ziouane, plaidant pour la valorisation de la culture algérienne ayant toujours occupé une place « privilégiée » parmi le patrimoine universel.
« C’est important d’être présent dans ce genre de festivités qui permettent de faire connaître notre produit à l’étranger. C’est une occasion pour mettre en valeur ce qu’on est en train de faire. Cela nous encourage à innover davantage », a ajouté la couturière. Pour elle, même si ce travail dans lequel « on a pas droit à l’erreur » prend beaucoup de temps, « il est toujours fait avec passion et précision » car, a-t-elle souligné, « il ne faut jamais décevoir quand on fait de l’artisanat ».
De son côté, Nasreddine Semrouni qui expose des sacs en cuir frappés de motifs berbères algériens mis en forme et gravés après « une longue recherche dans le patrimoine algérien », a démontré son attachement à cet art à travers les motifs et les formes qui ornent les objets révélés au public.
Précisant que l’esprit créatif accompagne toujours les efforts consentis dans la conception de ses produits en cuir, l’artiste Semrouni a expliqué que le géni créatif, une fois libéré, le mène a se distinguer dans « la conception des couleurs et des formes ». « Je m’inspire de tout ce qui est algérien comme coutumes, traditions, couleurs et des richesses existantes. Il y a aussi les gravures rupestres du Tassili auxquelles je me réfère », a précisé l’artisan Semrouni.
« Je fais tout à la main en respectant +la finesse et la beauté+ dans la conception de mes £œuvres. Toutes les pièces réalisées sont uniques et ne sont jamais reproduites », a-t-il fait savoir. Il est à rappeler que le programme du festival prévu jusqu’au 31 décembre comprend des activités dans les « arts d’Afrique, arts visuels, artisanat d’art, cinéma, culture urbaine, danse, design, littérature, mode, musique, théâtre, architecture traditionnelle, sciences et technologie, gastronomie et le sport ».