Grâce accordée au pédophile espagnol «c’est une grave erreur», estime Farouk Ksentini

Grâce accordée au pédophile espagnol  «c’est une grave erreur», estime Farouk Ksentini

Me Farouk Ksentini, président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’Homme (CNCPPDH), a estimé que la grâce accordée au pédophile espagnol par le roi du Maroc est «une grave bévue».

Ce pédophile a été condamné à 30 ans de prison après avoir violé des enfants de 4 à 15 ans et avoir filmé ses actes. Joint hier par nos soins, il a précisé que «le Roi aurait pu être clément à l’égard du jeune sportif algérien condamné par la justice alors que sa culpabilité n’a pas été démontrée».

Il a ajouté que «ce n’est malheureusement pas le cas», souhaitant que «le jeune Algérien le sera plus tard et que le roi rectifiera sa bévue». Signalons au passage que le roi du Maroc, suivant une tradition observée dans plusieurs autres royaumes du monde musulman, gracie parfois des prisonniers.

Le pédophile est l’un des 48 ressortissants espagnols emprisonnés au Maroc qui ont bénéficié d’un pardon mardi à la demande du roi Juan Carlos d’Espagne.

Ce qui a suscité de vives manifestations, vendredi soir, au Maroc. Ainsi plusieurs personnes, dont des journalistes, ont été blessées lors de l’intervention des forces de l’ordre munies de matraques contre les protestataires qui tentaient de se rassembler devant le parlement à Rabat.

Les protestataires demandaient que le pardon royal soit révoqué et que le ressortissant espagnol soit ramené en prison. Le gouvernement marocain a annoncé qu’il avait été expulsé vers son pays d’origine.

Khaled Haddag