Le poste de ministre de l’Intérieur serait également touché par le prochain remaniement.
Ala faveur de la vague de protestation qui prend de l’ampleur, le sujet d’un éventuel remaniement ministériel est récurrent ces derniers jours.
Après les rumeurs-aussitôt démenties- du départ du Premier ministre Ahmed Ouyahia, c’est au tour de certains ministres d’être au centre d’une large contestation. L’impasse dans laquelle se sont embourbés les secteurs de la Santé, de la Justice et de l’Enseignement supérieur… pour ne citer que les cas les plus médiatisés, pourrait être à l’origine d’un large remaniement ministériel.
D’autant plus que les contestataires, à travers leurs sit-in, grèves et marches demandent le départ de ces ministres, qui d’après eux sont les facteurs de blocage de leurs revendications. Quels seraient donc les départements susceptibles de changer de titulaires ? A première vue, ceux de la Santé et de l’Enseignement supérieur, figurent en bonne place.
Même si le ministre de la Santé Djamel Ould-Abbès est plus médiatisé par rapport à Rachid Harraoubia, qui lui, s’est carrément éclipsé depuis quelque temps, il reste que leur façon de gérer la contestation est caractérisée par le laxisme, les tergiversations et la stratégie du pourrissement, qui n’arrange en aucun cas les choses dans des secteurs aussi stratégiques.
Le poste de ministre de l’Intérieur serait également touché par le prochain remaniement, notamment après les déclarations de M. Ould- Kablia, qui frisent l’ingérence dans les affaires tunisiennes.
En effet, dans un entretien diffusé, hier sur la chaîne France 24, M. Ould-Kablia, acculé par le journaliste, a affirmé que «des tentatives de manipulation» ne sont pas à écarter en Tunisie. Comment donc un ministre occupant un poste aussi sensible, s’est-il laissé piéger de la sorte? M. Ould-Kablia, et tout le monde l’aura remarqué, a pêché par manque de prudence dans ses réponses à la Chaîne française. Enfin, l’autre ministère susceptible d’être touché par le remaniement et cette fois-ci pour des raisons de santé, est celui des Finances et du Budget, puisque depuis son malaise, M. Karim
Djoudi n’arrive pas à assurer normalement la gestion d’un département aussi contraignant