Gouvernement Sellal,Départs et réhabilitations surprise

Gouvernement Sellal,Départs et réhabilitations surprise

Abdelaziz Bouteflika prend tout son monde de court en procédant à un changement gouvernemental de grande envergure avec d’énormes surprises.

Vingt-quatre heures après la nomination de Abdelmalek Sellal, il rend publique la nouvelle composante d’un gouvernement où ne figurent plus les figures les plus emblématiques de ses treize années de règne !

Outre Ahmed Ouyahia, qui n’occupe plus aucun poste, Abdelaziz Belkhadem, Nourredine Yazid Zerhouni, Abdelhamid Temmar, Djamel Ould-Abbès, Hachemi Djiar, Hadi Khaldi, Saïd Barkat, tous faisant partie du cercle proche de Bouteflika, sont écartés du gouvernement. Tout comme Boubekeur Benbouzid, Noureddine Moussa, Smaïl Mimoune, Abdellah Khanafou et bien d’autres ministres «inattendus ». Mais à l’inverse, Bouteflika surprendra par des nominations que peu, mais alors rares les gens qui pouvaient les deviner. Ainsi va de la «réhabilitation » de Abdelaziz Ziari, l’ancien président de l’APN, qui sera compensé de son humiliante mise à l’écart, y compris du droit à se présenter aux législatives de mai dernier, en se voyant confier le ministère de la Santé. C’est presque le cas également de Mohamed Charfi qui hérite du prestigieux ministère de la Justice qu’il avait occupé sous le gouvernement Benflis. Après une très longue traversée du désert, il avait été, cependant, réhabilité dans un premier temps en 2010 lorsqu’il sera nommé conseiller à la Présidence. Autre réhabilitation de taille, celle de Abdelmadjid Tebboune. Ancien wali, plusieurs fois ministre, il quitte toutefois les devants de la scène depuis 2001 pour reprendre le ministère de l’Habitat, son dernier poste gouvernemental d’ailleurs. L’autre retour au gouvernement, mais qui était prévisible, est celui du président du MPA, Amara Benyounès, désormais ministre de l’Environnement, de la Ville et de l’Aménagement du territoire. Moins attendu, un autre chef d’une nouvelle formation politique, Mohand Oussaïd Belaïd remplace Nacer Mehal au ministère de la Communication. Cela au moment où une nouvelle figure complètement inconnu jusque-là est désormais ministre de la Jeunesse et des Sports. Il s’agit de Mohamed Tahmi, un cardiologue exerçant à Tizi Ouzou. Cela au moment où le stratégique ministère de l’Education revient au désormais ex-recteur de l’université de Blida, Abdelatif Baba Ahmed. Aussi, Bouteflika procédera-t-il à la nomination de Amar Ghoul, Tayeb Louh, Amar Tou et Benhamadi à leurs postes respectifs et qu’ils occupaient avant les élections du 10 mai. Parmi les «ministres députés», seul Cherif Rahmani est nommé à un nouveau poste, celui de ministre de l’Industrie. Quant au quota du MSP, il est ramené à un seul poste, celui de ministre du Commerce que garde Mustapha Benbada alors que Smaïl Mimoune et Smaïl Khanafou sont écartés des ministères du Tourisme et de la Pêche respectivement. A noter aussi la reconduction de Daho Ould Kablia, Abdelmalek Guenaïzia, Mourad Medelci, Rachid Benaïssa, Khalida Toumi Mahmoud Khoudri et Abdelkader Messahel dans leurs postes respectifs.

K. A.

LE COMMUNIQUÉ OFFICIEL

Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a nommé hier mardi, après consultation du Premier ministre, les membres du nouveau gouvernement que dirige le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, annonce un communiqué de la présidence de la République. «Conformément aux dispositions de l’article 79 de la Constitution, M. Abdelaziz Bouteflika, président de la République, a pris, ce jour, après consultation du Premier ministre, un décret présidentiel portant nomination des membres du gouvernement», indique le communiqué de la présidence de la République. Sont nommés Mesdames et Messieurs :

– Abdelmalek Sellal, Premier Ministre

– Abdelmalek Guenaïzia, ministre délégué auprès du ministre de la Défense nationale

– Dahou Ould Kablia, ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales

– Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères

– Mohamed Charfi, ministre de la Justice, Garde des sceaux

– Karim Djoudi, ministre des Finances

– Youcef Yousfi, ministre de l’Energie et des Mines

– Hocine Necib, ministre des Ressources en eau

– Bouabdallah Ghlamallah, ministre des Affaires religieuses et des Wakfs

– Mohamed-Chérif Abbas, ministre des Moudjahidine

– Amara Benyounès, ministre de l’Aménagement du territoire, de l’Environnement et de la Ville

– Amar Tou, ministre des Transports

– Abdelatif Baba Ahmed, ministre de l’Education nationale

– Rachid Benaïssa, ministre de l’Agriculture et du Développement rural

– Amar Ghoul, ministre des Travaux publics

– Souad Bendjaballah, ministre de la Solidarité nationale et de la Famille

– Khalida Toumi, ministre de la Culture

– Mustapha Benbada, ministre du Commerce

– Rachid Harraoubia, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique

– Mahmoud Khedri, ministre des Relations avec le Parlement

– Mohamed Mebarki, ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels

– Abdelmadjid Tebboune, ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme

– Tayeb Louh, ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale

– Abdelaziz Ziari, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière

– Mohamed Benmeradi, ministre du Tourisme et de l’Artisanat

– Mohamed Tahmi, ministre de la Jeunesse et des Sports

– Chérif Rahmani, ministre de l’Industrie, de la Petite et Moyenne entreprises et de la Promotion de l’investissement

– Moussa Benhamadi, ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication

– Sid Ahmed Ferroukhi, ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques

– Mohand Oussaïd Belaïd, ministre de la Communication

– Abdelkader Messahel, ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé des affaires maghrébines et africaines

– Bachir Messaïtfa, secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre, chargé de la prospective et des statistiques

– Belkacem Sahli, secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé de la communauté nationale à l’étranger

– Dalila Boudjemaâ, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Aménagement du territoire, de l’Environnement et de la Ville, chargée de l’environnement

– Mohamed Amine Hadj Saïd, secrétaire d’Etat auprès du ministre du Tourisme et de l’Artisanat chargé du tourisme

– Belkacem Mellah, secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Jeunesse et des Sports, chargé de la Jeunesse.

Par ailleurs, et en application de l’article 78 de la Constitution, monsieur le président de la République a nommé Monsieur Ahmed Noui, ministre secrétaire général du gouvernement.

RÉACTIONS DES PARTIS POLITIQUESSAHEB HAKIM, SECRÉTAIRE À L’INFORMATION AU RCD :

«C’est le maintien du statu quo»

«C’est le maintien du statu quo», qualifie-t- on ainsi au Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), la nomination d’un nouveau Premier ministre et la formation d’un autre gouvernement. «On ne peut le qualifier que de changement dans la continuité», a déclaré le secrétaire national chargé de l’information au RCD, Saheb Hakim, qui estime que cet acte politique confirme que «le changement est différé». «L’on maintient la même clientèle. Les mêmes personnels à l’origine des maux du pays», relève ce cadre du RCD. Et d’autant que si le nouveau Premier ministre, Abdelmalek Sellal, est un technocrate, il fait toujours partie du «sérail» et «n’est pas représentatif», estimera Saheb Hakim. Ce dernier étant convaincu de la nécessité, à terme, d’insuffler un nouveau souffle, une nouvelle jeunesse à la praxis, l’action politique et, partant, au pays.

MOUSSA TOUATI, PRÉSIDENT DU FRONT NATIONAL ALGÉ- RIEN (FNA) :

«Quelle mission, quels moyens pour le nouveau gouvernement ?»

Quelle mission, quels moyens d’action aura le nouveau gouvernement ? C’est l’une des questions que posera le président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati. Au-delà de la personnalité du nouveau Premier ministre, l’on s’interroge au FNA sur le fait que quatre mois après l’installation d’une nouvelle Assemblée législative, l’on décide ainsi de «réactiver» l’instance gouvernementale mais pour quoi ? Dans quelle finalité ? Et le dirigeant du FNA de s’interroger si la désignation de Abdelmalek Sellal répond à l’objectif d’«absorber la colère populaire», donner un nouvel élan à l’action nationale ou de gérer seulement les affaires courantes ? Le nouveau Premier ministre aura-t-il les moyens de sa politique, la latitude de traiter les nombreux problèmes ? Autre questionnement corollaire de Moussa Touati.

SOFIANE DJILALI, PRÉSIDENT DE DJIL EL DJADID :

«Le colmatage du gouvernement n’est pas encore fini»

«C’est un homme affable», dira le président du parti Djil El Djadid, Sofiane Djilali, à propos du nouveau Premier ministre, Abdelamalek Sellal, qui «sera à même d’arrondir les angles». Au-delà de cette qualité, l’on estime néanmoins, au niveau de cette formation politique agréée récemment, que la désignation d’un nouveau Premier ministre s’inscrit dans «un agenda qui ne correspond pas à l’évolution démocratique, souhaitée, du pays». Et d’autant que si la formation d’un nouveau gouvernement était attendue après les législatives du 10 mai dernier, le «colmatage » du gouvernement opéré ultérieurement n’est, cependant, «pas fini». Comme l’on estime que ce changement institutionnel «n’a aucune relation» avec le renouvellement de l’instance législative. Voire, il soulève le problème de «la succession à venir», à la présidence de la République s’entend.

BELKACEM SAHLI, SECRÉTAIREGÉNÉRAL DE L’ANR :

«Cela renforcerait le processus de réformes»

La nomination d’un nouveau Premier ministre et d’une autre équipe gouvernementale suscite, auprès de l’Alliance nationale républicaine (ANR), une appréciation plutôt optimiste. «Nous sommes à l’aise», dira le secrétaire général de l’ANR, Belkacem Sahli. Et ce, dans la mesure où les revendications, formulées de manière continue par cette formation politique, en matière de reconfiguration gouvernementale et d’«élargissement» de la participation à la vie politique, dans «l’esprit» des réformes politiques, semblent satisfaites. Relevant que le chef de l’Etat semble avoir répondu à ce souci, ce dirigeant estime que cet acte est «une étape dans l’approfondissement du processus de réformes. Cela permettrait de renforcer ce processus».

HAMLAOUI AKKOUCHI, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL D’EL ISLAH :

«C’est un non-événement»

«C’est un non-événement.» C’est ainsi que l’on pourrait résumer l’appréciation du secrétaire général du mouvement El Islah, Akkouchi Hamlaoui, à propos de la nomination d’un nouveau staff gouvernemental. «Il n’y a rien de nouveau», dira ce dirigeant partisan, persuadé que la désignation d’Abdelmalek Sellal «n’apporte rien de nouveau ». Et dans la mesure où le dirigeant d’El Islah estime que l’action du nouveau Premier ministre à la tête des secteurs des ressources en eau et des transports n’a pas été probante, au regard de la persistance des insuffisances. Et au secrétaire général d’El Islah de déplorer «l’été à blanc» que les Algériens ont vécu, subissant les coupures d’électricité et d’eau, les agressions physiques et autres problèmes et difficultés socio-économiques, sans conducteur gouvernemental pendant quatre mois. Un «été à blanc», une paralysie institutionnelle et nationale dont le président de la République est le seul responsable, observe-t-on à El Islah.

FATEH REBAÏ, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL D’ENNAHDA :

«Des solutions réelles s’imposent»

«Des solutions réelles s’imposent. Nous avons besoin d’une approche politique nouvelle. » C’est ainsi que le secrétaire général du mouvement Ennahda, Fateh Rebaï, s’est exprimé, commentant la désignation d’un nouveau Premier ministre et la formation d’un autre gouvernement. Tout en exprimant, sur le plan du principe, sa «considération» à l’égard du nouveau Premier ministre investi, Fateh Rebaï est néanmoins convaincu que «des échéances, notamment politiques et économiques, attendent l’Algérie». Selon ce dernier, réitératif, le pays a davantage besoin d’un «gouvernement d’union nationale, appelé à gérer une phase transitoire, réviser la Constitution, revoir la loi électorale et organiser de nouvelles élections législatives, ensuite locales et présidentielle par la suite». Il s’agit de «reconstruire le cadre institutionnel, renouveler le processus de réformes globales, dans le respect de la souveraineté populaire», relèvera le secrétaire général d’En-nahda. Sinon, «l’Algérie retombera dans un cercle vicieux», affirme-t-il.

AMARA BENYOUNÈS, PRÉSIDENT DU MPA :

«Un changement attendu…»

«C’est un changement attendu par la population, la classe politique», relevait hier le président du Mouvement populaire algérien (MPA), Amara Benyounès, à propos de la désignation d’un nouveau Premier ministre et la formation d’une autre équipe gouvernementale. Qualifiant Abdelmalek Sellal d’«homme de dialogue, d’expérience», le dirigeant du MPA affiche une position, des «prémices favorables» à l’égard de cette nouvelle équipe. Et d’estimer qu’il faut attendre que la nouvelle équipe prenne ses fonctions et assume ses missions avant toute appréciation critique. Comme Amara Benyounès s’est refusé, hier, à commenter sa participation au nouveau gouvernement, une participation objet de supputations médiatiques et qui devait être confirmée par la suite.

LE FFS :

«Attendez notre communiqué»

«Attendez notre communiqué», a répondu hier le chargé de la communication au Front des forces socialistes (FFS), sollicité pour une réaction quant au changement de gouvernement. Un communiqué dont la diffusion tardait hier, malgré nos appels répétés.

ABDERREZAK MOKRI, VICE-PRÉSIDENT DU MSP :

«Où est le FLN ?»

Le changement de gouvernement est naturel, normal selon le vice-président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderrezak Mokri. Néanmoins, ce sont les conditions dans lesquelles a été opéré le changement de gouvernement qui suscitent questionnement auprès de ce dirigeant du MSP. «Où est le FLN, annoncé vainqueur des élections législatives du 10 mai ?», s’interroge Abderrezak Mokri.» Pourquoi ce retard dans la formation du gouvernement ?», s’interroge-t-il également, un retard que ce cadre partisan ne manque pas de lier aux perspectives de la prochaine élection présidentielle. Et c’est dans ce sens qu’il interprète le choix d’Abdelmalek Sellal en tant qu’«homme de compromis, pour les différents clans au sein du pouvoir».

LAKHDAR BENKHELLAF, PORTE-PAROLE DU FJD :

«Quelles perspectives pourrait-on entrevoir ?»

«Quelles perspectives pourrait-on entrevoir ?» s’interroge le porte-parole du Front pour la justice et le développement (FJD), Lakhdar Benkhellaf, suite à la désignation d’une nouvelle équipe gouvernementale. Au-delà de la nomination d’Abdelmalek Sellal, un cadre compétent et qui a assumé des responsabilités administratives et gouvernementales, le porte-parole du parti d’Abdallah Djaballah, cependant, reste fondamentalement perplexe quant à la suite des événements. Et après ? s’interroge Lakhdar Benkhellaf, incertain sur la prochaine composante gouvernementale, la nature du programme politique et économique à mettre en œuvre… Et ce, après le retard mis dans la formation du nouveau gouvernement, l’Algérie ayant vécu plus de trois mois dans une situation de paralysie institutionnelle, et à l’orée de la rentrée sociale et dans un contexte de difficultés socioéconomiques persistantes.

KASSA AÏSSI, PORTE-PAROLE DU FLN:

«Nous nous réjouissons de la décision du Président»

«Le président de la République et conformément aux dispositions de la Constitution a droit de choisir le Premier ministre. Nous nous réjouissons donc de la décision qu’il a prise et qui était prévisible. Abdelmalek Sellal, qu’il a nommé Premier ministre, est une personnalité connue et qui a exercé de hautes responsabilités politiques et diplomatiques. Par voie de conséquence, il est imprégné du sens de fonctionnement des institutions de l’Etat et il est aussi très proche des préoccupations des citoyens. Notre parti s’attachera donc à apporter sa contribution à mise en œuvre du programme du Président qui constitue l’axe central de l’effort actuel. Puisque le programme quinquennal 2010-2014 est à mi-mandat, c’est aussi l’occasion de voir les aspects positifs et de corriger les dysfonctionnements d’un certain nombre de secteurs qui ont suscité des revendications. Le FLN a la majorité au Parlement, sans être une force hégémonique et il soutient le programme du Président.»

MILOUD CHORFI, PORTE-PAROLE DU RND :

«C’est un processus naturel»

«Le changement au sein du gouvernement et la nomination de Abdelmalek Sellal comme Premier ministre relève des prérogatives du président de la République, premier magistrat du pays. Ce changement est un processus naturel après les élections législatives du 10 mai dernier. Notre parti avec ses cadres et ses militants reste fidèle au service des citoyens et à la meilleure application du programme du président de la République.»

AYMEN HARKATI, PRÉSIDENT DU PARTI EL KARAMA :

«Le gouvernement ne doit pas être otage de l’Alliance»

«Au sein de notre parti, on s’attendait à la nomination d’un nouveau gouvernement après les élections législatives et ce, pour que soit donné un nouveau souffle à la classe politique. La nomination d’un Premier ministre démontre qu’il y a une activité au sein des institutions de l’Etat. Toutefois, nous espérons une composante du gouvernement différente des précédentes, avec une large participation des partis politiques. Ceci, alors que le gouvernement ne doit pas être otage de l’Alliance présidentielle.»

M. BENALLOU, PARTI AHD 54 :

«La nomination du Premier ministre est un non-événement»

Pour notre parti, la nomination de Abdelmalek Sellal comme Premier ministre par le Président est un non-événement de plus dans la scène politique. Ce qui intéresse Ahd 54, c’est de savoir si le gouvernement est capable d’assurer des élections transparentes et honnêtes. Il faut savoir aussi que Abdelmalek Sellal a été deux fois directeur de campagne du président de la République et cela ne fait donc que renforcer le pouvoir présidentiel.

ABDELHALIM ABDELOUAHAB, PARTI TAJ :

«La nomination de Sellal est un bon choix»

«Nous n’avons pas été surpris par la nomination de M. Abdelmalek Sellal comme Premier ministre et nous considérons que c’est une bonne nouvelle. Nous connaissons M. Sellal et nous connaissons ses compétences. Il a fait un bon parcours et il maîtrise son terrain ainsi que la connaissance des problèmes que vit la population et il prend les bonnes décisions. Sa nomination tombe donc à pic. Il y a aussi une importante attente du peuple qui aspire au changement et à un rajeunissement de la composante du gouvernement. »

Propos recueillis par F.-Zohra B. et Chérif Bennaceur