Gourcuff gagne l’estime des Algériens

Gourcuff  gagne l’estime  des Algériens

Dans notre édition d’hier, nous avons rapporté les déclarations qu’a accordées l’actuel sélectionneur national, Christian Gourcuff, au journal français, Ouest-France, au sujet notamment de la situation sécuritaire en Algérie, suite à l’assassinat de l’otage français, Hervé Gourdel, mardi dernier, par ses ravisseurs dans les hautes montagnes de Tikjda. Le Breton a explicitement assuré qu’il «n’avait pas peur d’être en Algérie», ajoutant que «la vision depuis la France concernant l’Algérie est différente de la réalité.» Gourcuff ne s’est pas arrêté là, puisqu’il est monté au créneau pour exprimer notamment sa colère face aux raccourcis que les Occidentaux ont tendance à emprunter pour assimiler musulmans et terroristes. Des déclarations qui n’ont pas manqué de plaire aux Algériens et plus particulièrement aux supporters des Verts, qui ont été séduits par le sens de responsabilité du sélectionneur national, en témoignent leurs réactions positives sur les réseaux sociaux. Ils soulignent que le coach n’est pas tombé dans le piège et qu’il a fièrement défendu le pays, bien que ça fait moins de deux mois qu’il a pris les rênes de la sélection. Rappelons que, contrairement à son prédécesseur, Gourcuff est installé à temps plein à Alger et s’investi entièrement dans la mission qui lui a été confiée, à savoir faire progresser le football national et emmener l’EN vers les sommets.

A la FAF, on a apprécié ses sages paroles

En attendant le terrain, Christian Gourcuff a donc gagné l’estime des Algériens, lui qui était soumis à une forte pression, à ses débuts, notamment après le parcours héroïque de son prédécesseur, Vahid Halilhodzic, durant le dernier Mondial et l’amour qui lui valait les inconditionnels des Verts. Selon nos informations, les responsables de la FAF, et à leur tête Mohamed Raouraoua, ont eux aussi apprécié les sages paroles du technicien français, qui a su faire la part des choses en évitant d’entrer dans une polémique stérile et qui n’a surtout pas lieu d’être.

Fini les tapages médiatiques de l’ère Vahid

Les appréhensions des Algériens et de la FAF avant cette première interview accordée par Christian Gourcuff à un média étranger étaient normales au regard de ce qu’on assistait à l’époque avec Vahid Halilhodzic. Ce dernier prenait un malin plaisir, à chacune de ses interviews avec la presse française, à créer la polémique et de ne faire preuve d’aucune retenue dans ses propos. Cela lui a valu beaucoup de problèmes avec le président Mohamed Raouraoua. Désormais, et avec la sagesse qu’on connaît de Gourcuff, il est clair qu’on n’aura plus droit à ce genre de tapage médiatique, même s’il est à souligner que le Breton est loin d’être un homme faible de caractère.