Gourcuff : «Cette stratégie convient bien à Feghouli et à Brahimi, et je sais que tous les joueurs ont subi un choc tactique»

Gourcuff : «Cette stratégie convient bien à Feghouli et à Brahimi, et je sais que tous les joueurs ont subi un choc tactique»

Christian Gourcuff était l’invité, hier soir, de l’émission Canal Foot, un plateau présenté par notre confrère Smaïn Benkaïdia. Le sélectionneur national qui commence à démontrer à tous ceux qui ont douté de ses capacités que c’est un coach qui peut faire mieux que Vahid Halilhodzic, adulé par le peuple algérien. Jamais les Verts n’ont réussi quatre succès en autant de matchs.

Christian Gourcuff reste humble et garde les pieds sur terre. Pour lui, l’EN n’a pas réalisé d’exploits : «Pour moi, on n’a pas réalisé un exploit. On a joué nos matchs pour les gagner. Il y avait parfois des conditions assez difficiles, comme en Ethiopie par exemple, ou même au Malawi. Ce n’était pas évident d’aller gagner là-bas, mais nous avions su gérer nos matchs. On a trouvé des difficultés lors du match face à l’Ethiopie. Je pense qu’on a fait la différence dans la gestion du match sur le terrain. Néanmoins, on a évité aussi le piège dans ces éliminatoires en remportant nos quatre matchs.»

«Après la Coupe du monde, il y avait le danger comme ce qui se passe avec le Nigéria et l’Allemagne»

Pour le Français, il y avait du danger sur cette équipe algérienne, après la Coupe du monde au Brésil. Le sélectionneur national avoue : «Oui, il y avait du danger sur cette équipe après la Coupe du monde. Il y a toujours la décompression des joueurs qui risque de chambouler les calculs. Regardez ce qui se passe en Allemagne et au Nigéria. Ce sont de bonnes équipes mais qui sont en difficultés aux éliminatoires de l’Euro et de la CAN. Je pense qu’on a bien maîtrisé la situation après ce tournoi mondial et c’est le point le plus important.»

«Je ne pouvais bouleverser les choses après une bonne Coupe du monde»

Pour le technicien, c’était impossible d’opérer des changements profonds au sein de l’effectif, dès sa venue, en déclarant : «Je ne pouvais pas bouleverser les choses, même opérer des changements au sein de l’effectif. J’ai supervisé cette équipe durant la Coupe du monde et j’ai pris les décisions de manière intelligente. Il fallait garder et maintenir cette même ossature qui a réussi quand même une bonne Coupe du monde.»

«Le parcours qu’on a réalisé n’est pas un exploit»

Appelé à commenter le parcours réalisé par l’EN en matière de chiffres, Gourcuff dira : «Comme je vous l’ai dit, on n’a pas réalisé d’exploits. Ce sont des résultats qu’on a réalisés pour avoir bien géré nos matchs. En plus, sur le premier match par exemple en Ethiopie, nous avions trouvé des difficultés, beaucoup même. Ce jour-là, on avait concédéx beaucoup d’occasions et on a été chanceux par la bonne forme qu’affichait notre gardien de but Mbolhi, qui sort des arrêts décisifs. Face au Malawi à Blida par contre, on pouvait tuer le match bien avant les arrêts de jeu de la première mi-temps. On a raté beaucoup d’opportunités et je suis content globalement du jeu produit.»

«Pour progresser, il faut de la sérénité autour de l’EN»

Pour Gourcuff, il faut de la sérénité autour de l’EN pour qu’elle progresse : «Il faut qu’il y ait de la sérénité autour de la sélection pour qu’elle progresse ainsi que le football algérien. Je suis venu car j’estime que je peux réaliser un projet. La fédération m’a contacté par rapport à mon profil et surtout à ma vision. Donc, on peut faire quelque chose surtout si le climat est bon.» Si son prédécesseur ne portait pas dans son cœur la presse algérienne, Gourcuff voit les choses d’une autre manière : «Il faut qu’il y ait aussi de la sérénité avec la presse. On organise les choses pour que ça aille dans le bon sens et que les relations soient bonnes entre les deux parties. Lorsqu’il faut communiquer, je le ferai.»

«Cette stratégie convient bien à Feghouli et à Brahimi, et je sais que tous les joueurs ont subi un choc tactique»

Parlant de la nouvelle stratégie, Gourcuff ajoute : «Il y a eu un changement de stratégie qui convient beaucoup plus à certains joueurs, comme Feghouli et Brahimi, qui peuvent faire des choses intéressantes. Puis, je sais que les joueurs ont subi un choc tactique après la Coupe du monde, puisque ça a changé sur le terrain. Avant, il y avait une défense en marquage et maintenant c’est la défense en zone. C’est complètement différent. Sur le plan de la fluidité du jeu, il y a aussi un changement. J’ai remarqué lors du dernier match face au Malawi à Blida que les joueurs ont adhéré à cette stratégie. D’ailleurs, on a beaucoup vu des passes avec surtout une touche de balle. C’est important. Le style de jeu commence à changer, mais il faut du temps. On aura deux autres matchs, et on en profitera pour qu’il y ait plus d’automatismes entre les joueurs. Ça va être bénéfique.»

 «La Fédération algérienne est la plus professionnelle en Afrique»

Avant de conclure, Gorucuff s’est dit impressionné par le travail effectué par la FAF. Il ne tari pas d’éloges sur l’instance de Raouraoua : «La Fédération algérienne de football est la plus professionnelle en Afrique. Il y a une bonne organisation et ça donne vraiment l’envie de travailler.»