Ce mercredi, les portes du palais du gouvernement se sont refermées sur une réunion importante, présidée par le Premier ministre Nadir Larbaoui, portant sur une série de dossiers essentiels pour l’avenir économique, urbain et technologique de l’Algérie.
À la croisée des ambitions présidentielles et des urgences structurelles, le gouvernement a fait le point sur plusieurs chantiers stratégiques. Notamment la modernisation des ports, l’accélération du paiement électronique, le raccordement des stations de dessalement, et, en tête d’affiche, le développement de la très symbolique baie d’Alger.
Voici ce qu’il faut retenir de cette réunion, au cœur des enjeux de transformation du pays.
L’ambitieux visage maritime d’Alger : le Golfe au centre d’une vision stratégique
Le premier sujet à l’ordre du jour a donné le ton. Le gouvernement a examiné l’état d’avancement des projets d’aménagement du Golfe d’Alger. Ce plan, directement inscrit dans la vision stratégique du président de la République, vise à redessiner le littoral de la capitale pour en faire un pôle moderne, attractif et fonctionnel.

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Le projet englobe plusieurs volets, dont la revalorisation urbaine des abords maritimes. Ainsi que l’amélioration des infrastructures portuaires et touristiques. Et la création de zones économiques et culturelles.
L’objectif ? Transformer Alger en une métropole littorale ouverte sur la Méditerranée et pleinement connectée aux dynamiques régionales.
Paiement électronique : le gouvernement dresse une feuille de route pour moderniser les habitudes
Dans un contexte où la digitalisation est devenue un levier de transparence et d’efficacité, le gouvernement a examiné l’application de la feuille de route sur la modernisation des moyens de paiement, initiée en mai 2024.
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Cette démarche poursuit plusieurs objectifs :
- Développer et généraliser le paiement électronique, encore peu utilisé dans de nombreux secteurs,
- Favoriser l’inclusion financière en facilitant l’accès aux outils numériques pour tous,
- Simplifier les transactions, notamment dans les services publics et les commerces.
Selon la présentation, de nouvelles mesures ont été proposées pour accélérer l’adhésion des acteurs économiques au paiement digital et renforcer la confiance des citoyens dans ces outils.
Ports algériens : entre fluidité logistique et horizon méditerranéen
Le gouvernement a également porté un regard sur deux volets clés du secteur maritime. D’abord, un rapport a été présenté sur la réduction des délais d’escale des navires et de traitement des marchandises dans les ports du pays. Ce chantier vise à améliorer la compétitivité logistique et à fluidifier les importations.
Ensuite, focus sur le port de Djen Djen à Jijel, dont le projet de développement avance. Ce port est destiné à devenir, à terme, un hub majeur pour les échanges de marchandises en Méditerranée.
L’objectif affiché par le gouvernement est de faire de Djen Djen un atout stratégique pour le commerce régional et international. Tout en désengorgeant les installations portuaires saturées.
L’eau de mer comme solution : le raccordement vital des stations de dessalement, une des priorités du gouvernement
Dernier point majeur discuté par le gouvernement. L’état d’avancement des travaux de raccordement de cinq nouvelles stations de dessalement d’eau de mer, réparties sur le littoral.
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Ces infrastructures visent à renforcer durablement l’alimentation en eau potable des populations des wilayas côtières et limitrophes, régulièrement confrontées à des pénuries, surtout en période estivale.
Le raccordement de ces unités constitue une étape décisive pour garantir la sécurité hydrique. Ainsi, le gouvernement affirme que cela permettra d’alléger la pression sur les ressources conventionnelles.