Glissement de terrain au cet d’oued fali à Tizi Ouzou: Terrible défaillance de moyens techniques

Glissement de terrain au cet d’oued fali à Tizi Ouzou: Terrible défaillance de moyens techniques

Les dernières intempéries qui continuent encore ont révélé les failles contenues dans la réalisation du plus grand centre d’enfouissement technique situé à Oued Fali, à la sortie sud-ouest de la wilaya de Tizi Ouzou.

Un glissement de terrain vient d’emporter une importante partie de ce dernier faisant miroiter le spectre des décharges qui s’accumulent en plein centre-ville de Tizi Ouzou. L’arrêt en partie de ce CET, qui accueille les décharges de beaucoup de communes, dont le chef-lieu de wilaya, causerait des désagréments graves.

Cependant, le plus grand danger ne réside nullement dans les décharges qui risquent de s’accumuler pendant une période dans les chefs-lieux. Comme signalé dans nos colonnes à maintes reprises, ce CET est dépourvu de sa partie la plus vitale et la plus importante, à savoir les bassins lixiviat. La dernière alerte a, en effet, été donnée par Dr Msela Mohamed, président de la commission environnement de l’APW dans un entretien à L’Expression, appelant les pouvoirs publics à doter ce centre de ce bassin sans lequel le sous-sol de plusieurs kilomètres environnants sera infesté d’éléments chimiques dangereux pour la santé des populations.

L’affaissement que les dernières intempéries ont provoqué dans ce centre pourrait donc être l’occasion de penser à le doter d’un bassin lixiviat dont le rôle est d’absorber ces résidus chimiques contenus dans l’eau des pluies justement qui s’infiltre entre l’air et les déchets pour aller vers le sous-sol.

Cette technique empêche l’infiltration donc de tous les éléments à même de constituer un danger pour la santé des populations.

En fait, l’absence de bassin de lixiviat au CET d’Oued Fali semble également être en partie derrière le phénomène des oppositions qui frappe les autres projets de réalisation de six autres centres d’enfouissement technique. Dans plusieurs endroits de la wilaya, des villages entiers s’opposent à la réalisation de CET évoquant justement des dangers du même genre sur leur santé. Selon certains élus, la peur des populations provient justement du manque de confiance qui naît de ces manquements injustifiés des pouvoirs publics.

Un CET de la dimension de celui d’Oued Fali qui accueille les décharges de dizaines de communes dont la ville de Tizi Ouzou ne peut se passer d’un bassin de lixiviat. Pourtant, dans le projet initial, cette technique était prévue. Cette faille laissée dans ce centre sert de mauvais exemple à d’autres qui deviennent une source de peur alors qu’ils sont justement destinés à rendre l’environnement des populations plus sain.

En fait, techniquement parlant, constituée des précipitations et celle portée par les déchets, l’eau est le facteur le plus important dans l’évolution d’une décharge. En l’absence de dispositions particulières, c’est elle qui en s’écoulant à travers la masse des déchets produit du lixiviat en se chargeant de polluants organiques minéraux et métalliques suivant ce qui est appelé aussi la méthanogenèse. Le lixiviat est donc issu de l’eau de pluie qui traverse les massifs de déchets.

Le stockage du lixiviat peut se faire en bassin ou en cuve. Par la suite intervient son traitement effectué en deux manières, à savoir en premier lieu les traitements biologiques qui permettent de réduire la fraction biodégradable de la pollution carbonée, l’ammoniaque par nitrification et une fraction des métaux par absorption sur la biomasse.

En second lieu, viennent les traitements physico-chimiques qui sont le complément indispensable aux traitements biologiques. Ces procédés éliminent totalement la pollution carbonée résiduelle non biodégradable.