L’ancien chef du gouvernement Sid Ahmed Ghozali et néanmoins président du Front démocratique (FD), un parti politique non agréé, a été reçu hier dimanche par les membres de l’Instance de consultations sur les réformes politiques.
A l’issue de cette rencontre, l’ancien chef du gouvernement a réuni la presse nationale et d’emblée a lancé un appel en direction à la fois du « pouvoir apparent » et du « pouvoir caché », comme il les a nommés, pour aller vers des réformes véritables. « Plus on s’éloigne du fond du sujet ainsi que des défis à relever et des préoccupations du peuple algérien, plus on se rapproche du choc qui risque de se produire dans le pays », a-t-il indiqué à cet effet.
Sid Ahmed Ghozali a même considéré que revoir en profondeur la constitution ne servirait à rien si « ces lois ne sont pas respectées, dans leur contenu, comme cela se passe depuis des décennies ».
Tout en saluant M. Bensalah et ses collaborateurs pour l’invitation « fraternelle » qu’ils lui ont adressée, l’ancien chef du gouvernement, a insisté dans sa brève déclaration, sur la nécessité de prendre en charge toutes les « préoccupations des Algériens » et pas seulement la loi fondamentale.
Relevant que ces consultations étaient une attitude « civilisationnelle fondée sur la concertation », il a indiqué que le contenu des sujets qu’il a abordés avec les membres de l’Instance, étaient inspirés des thèmes et des idées qu’il développe généralement dans ses déclarations depuis une vingtaine d’années. M. Ghozali a précisé enfin qu’il les transmettrait « par écrit et à qui de droit ».
