Le département des Affaires religieuses veut gagner la bataille d’El Hadj de l’année 2012. Pour cela, toutes les voies sont exploitées, y compris tirer profit de l’expérience de certains pays, à l’image de l’Indonésie.
Hier, à la maison El Arkam de Mohammadia (Alger), la délégation algérienne en charge de l’opération d’encadrement de l’opération a suivi deux heures durant, un exposé présenté par des représentants d’une mission diplomatique relevant du ministère des Affaires religieuses d’Indonésie. En présence du ministre des Affaires religieuses, de ses proches collaborateurs et des responsables des agences de voyages admises, le conférencier indonésien a présenté un exposé à travers lequel, il a mis en évidence le cadre organisationnel de son pays dans l’organisation de l’opération d’El Hadj.
Avec 250 000 hadjis par année, l’Indonésie, selon le diplomate, a mis en place depuis de très longues années un cadre juridique et organisationnel à même d’assurer «à nos citoyens une bonne saison d’El Hadj». Le conférencier a indiqué à ce sujet que les «frais de séjour de toute l’opération du hadj sont fixés par décret présidentiel après étude des parlementaires. Une fois que le président de la République, fixe le montant en question, il sera procédé à sa publication dans les colonnes de la presse de notre pays afin de permettre au peuple indonésien de savoir tout sur cette opération». Concernant la participation des agences de voyages, le conférencier dira que «celles-ci sont au nombre de 217 et que toutes les formalités d’usage pour l’exercice de l’opération du Hadj doivent être présentées par ces agences».
Selon des sources proches du département des Affaires religieuses, cette rencontre, organisée en présence des diplomates indonésiens, se veut comme une générale avant le coup d’envoi de l’opération. Pour rappel, les agences désirant participer à l’organisation du Hadj devaient présenter à l’Office national du hadj et de la omra un dossier. A ce titre, les agences sélectionnées «devront immédiatement entamer les démarches pour la location d’immeubles dans les Lieux-Saints et présenter les contrats conclus à l’Office avant le 6 février 2011».
Rappelons que ces mesures ont été prises suite à la réunion du conseil d’administration de l’Office, tenue sous la présidence de Bouabdallah Ghlamallah, ministre des Affaires religieuses, président du conseil d’administration, et en application des décisions du conseil interministériel sur l’organisation du hadj pour la saison 1432/2011 tenu le 2 janvier dernier sous la présidence du Premier ministre. L’année dernière, le Hadj a été exclusivement géré par les pouvoirs publics, aucune agence de voyages privée n’y avait participé.
L’Onat, le Touring club d’Algérie et l’ONHO ont pris en charge son déroulement. Une décision mal acceptée et dénuée de toute évaluation objective de l’activité, selon les agences privées. Elles accusent les pouvoirs publics d’avoir pris une décision unilatérale qui a porté atteinte à leurs intérêts car l’organisation du hadj est considérée comme l’une de leurs principales sources de revenus.
A. Bettache