Mise en demeure avec menace de résiliation du contrat pour l’entreprise chinoise en charge de la réalisation du projet de voie express Bou-Ismaïl-Cherchell.
Le ministre des Travaux publics, M. Amar Ghoul, accompagné du wali de Tipasa, M. Mohamed Ouchen, a effectué hier une visite d’inspection et de travail dans la wilaya de Tipasa durant laquelle il a pu s’enquérir de l’état d’avancement d’un certain nombre de projets (réseau routier et ouvrages de protection du rivage sur le site de Aïn Tagouraït).
Ayant constaté du retard parfois important, comme dans le cas de la voie express Bou-Ismaïl-Cherchell dont la réalisation et confiée à une entreprise chinoise, M. Ghoul a aussitôt donné des instructions, ordonné qu’une mise en demeure soit diligentée avec menace de résiliation du contrat à l’encontre de l’entreprise chinoise en charge de la réalisation de la voie express Bou-Ismaïl-Cherchell.
Le constat n’était pas totalement négatif lors de cette sortie sur le terrain destinée à évaluer l’état d’avancement des projets, puisque M. Ghoul a prodigué des encouragements pour les efforts louables déployés dans la réalisation du projet de route en zone montagneuse reliant plusieurs villages (Sidi Ahmed Ben Youcef, Himda, Beni-Beri, Bouhriz, Amarcha, Hayouna, douar Ichamaïne, douar Lazib, Sidi Semiane…).
Toutefois, ces efforts sont insuffisants a fait remarquer le ministre exhortant les responsables du suivi des projets à accélérer la cadence, surtout à la faveur de la saison sèche, l’arrivée des pluies pouvant causer des dommages désastreux.
Qu’il s’agisse des nouvelles routes ou des infrastructures de protection du rivage de la mer sur le site de Aïn Tagouraït qui bénéficieront aux activités de loisirs, le ministre a souligné la nécessité de concrétiser ces projets importants dans les meilleurs délais, vu leur impact bénéfique sur l’amélioration des conditions de vie des citoyens et le développement économique de la région.
La réalisation d’un ouvrage d’art à Messelmoun, quelques kilomètres à l’ouest de Cherchell, a été le premier point à visiter. M. Ghoul a donné des directives pour revoir le planning, poser tout de suite les poutres terminées. Jugeant le rythme de travail inadmissible, le ministre a suggéré de renforcer si nécessaire le chantier en ouvriers.
Le cortège prendra le chemin menant vers le projet de réalisation d’une route en zone montagneuse reliant plusieurs hameaux (Sidi Ahmed Benyoucef, Himda, Beni Beri…). 4 km de piste escarpée pour accéder à l’endroit où seront donnés les détails sur ce projet destiné à désenclaver ces villages de haute montagne.
La vue sur les chaînes de montagnes environnantes est magnifique.
M. Ghoul exprimera sa satisfaction pour les efforts considérables et louables déployés. Ce projet de désenclavement de ces régions était un rêve, dira-t-il. Il faut revêtir rapidement les 4 km, ça constituera la deuxième phase, ajoute-t-il. La stabilité du sol c’est très important, car avec l’arrivée des pluies, il y a des risques.
Le revêtement de cette route montagneuse s’inscrit dans la stratégie de préservation du patrimoine routier. Il a été prévu dans ce sens la réalisation de 5 maisons cantonnières devant assurer l’entretien. Le ministre a suggéré qu’une demande pour l’octroi d’un chasse-neige soit envoyée aux services concernés.
Le wali de Tipasa, M. Ouchen, évoquera les aides de l’Etat aux agriculteurs de ces localités d’élevage, l’apiculture. La réalisation d’un barrage de 80 millions de m3 en 2014 permettra l’approvisionnement en eau pour les ménages et les besoins d’irrigation. La relance des activités agricoles permettra de stabiliser les populations à la faveur de l’apport de l’électricité qui connaît une extension de l’accès à l’eau, de l’ouverture de routes, de l’aide à l’habitat (même l’apport initial est fourni par l’Etat, note M. Ouchen).
Les autres projets à inspecter concernent la réalisation de la voie express Bou-Ismaïl-Cherchell (48 km) devant assurer la continuité de l’axe autoroutier d’Alger vers Tipasa en désengorgeant les villes côtières de Bou-Ismaïl, Khemisti, Bouharoun, Aïn Tagouraït, Tipasa, ainsi que la réalisation d’ouvrages de protection du rivage sur le site de Aïn Tagouraït.
M. Ghoul a noté que la réalisation de ce dernier projet permettra l’ouverture d’espaces de loisirs pour les familles en quête de détente et de distraction. Pour ce qui est du projet de voie express Bou-Ismaïl-Cherchell, dont la réalisation est confiée à une entreprise chinoise, M. Ghoul a constaté un rythme de réalisation alarmant, s’agissant aussi bien du respect de l’échéance que du non-respect de plusieurs clauses du contrat, dont celui concernant le recrutement obligatoire de 2073 Algériens (seuls 200 travailleurs algériens ont été recrutés).
Il a ordonné qu’une mise en demeure soit adressée à l’entreprise chinoise. Celle-ci dispose d’un délai d’un mois pour activer le chantier et se mettre en conformité avec les clauses du cahier des charges. A défaut, la résiliation du contrat sera prononcée, a averti M. Ghoul.
L’entreprise chinoise chargée de la réalisation de la voie express
Bou-Ismaïl/Cherchell mise en demeure
Le ministre des Travaux publics, M. Amar Ghoul, a instruit hier à Tipasa le directeur des travaux publics de la wilaya de mettre en demeure l’entreprise chinoise chargée de la réalisation de la voie express Bou-Ismaïl/Cherchell, suite au retard constaté dans la réalisation de ce projet et à la faiblesse des moyens matériels et humains engagés dans ce projet.
Selon le constat du ministre des Travaux publics, 45 % des délais contractuels ont été consommés alors que le taux réel d’avancement des travaux ne dépasse pas les 25 %. En cas de non respect du délai de réalisation, il sera procédé à la résiliation du contrat et à l’attribution de ce projet à une autre entreprise, surtout que le 2ème tronçon de la voie express Cherchell-Damous, sera lancé incessamment, a affirmé M. Ghoul.
S’agissant des ouvrages d’art, le ministre a exhorté les responsables concernés à engager les travaux de réalisation de l’ensemble de ces ouvrages à savoir, deux échangeurs, 21 passages inférieurs et 11 passages supérieurs, ajoutant que le coût et les délais de réalisation de ce projet ne sauraient être révisés.
Le ministre a appelé également à cette occasion à une meilleure utilisation des compétences que recèle le pays comme ingénieurs et techniciens dont le nombre dépasse les 10.000 et qui jouissent d’une grande expérience dans le domaine.
