Amar Ghoul a qualifié, hier, les changements opérés dans les rangs des services de renseignements et dans différentes institutions de l’Etat «de processus normal». «Ce sont simplement des changements dictés par la conjoncture actuelle et les nouvelles donnes pour dépasser les étapes du passé et pour bâtir une nouvelle ère ! » a-t-il déclaré.
Le président du parti TAJ, Amar Ghoul a fustigé, à l’occasion d’une réunion de son bureau politique, tenue hier, à Alger, une «certaine presse» et certaines formations politiques, qui selon lui, sont vite tombées dans l’exagération en traitant et en analysant l’information relative au départ du général Toufik.
Il a appelé les journalistes à éviter «les lectures fausses, les sujets sensationnels et le tapage » et de «se focaliser sur les défis que nous devrions tous relever, que ce soit sur les plans sécuritaire, économique ou social». Il précise «l’heure n’est plus à la division, mais à l’union».
Amar Ghoul a tenu à souligner devant la presse que «Si Toufik» est un moudjahid qui a bien accompli ses missions et son devoir envers son pays. Il précise encore que ces changements, bien qu’ils aient «un caractère sensible et un véritable poids », visent en finalité, une modernisation de nos institutions et vont nous permettre d’allers vers des institutions fortes, responsables et efficaces ». Et d’ajouter « des institutions qui répondent aux espérances du peuple et de la Nation et aux défis de l’heure.
Le président du parti TAJ s’est focalisé lors de son discours sur la révision de la Constitution en affirmant, encore une fois, qu’il est très optimiste au même titre que les cadres de son parti, quant au contenu du projet que présentera le président. Amar Ghoul dira que ce projet renforcera les libertés et les droits économiques et sociaux, les droits des femmes, et consacrera la séparation des pouvoirs. Et d’insister sur le fait que la nouvelle constitution définira avec clarté et précision le rôle de chaque institution, qu’elle soit civile ou militaire. Et renforcera, selon lui, le rôle du Parlement. Sur le plan économique, Amar Ghoul a estimé que notre pays n’est pas encore confronté à un désastre ou une catastrophe économique. Il reconnaît cependant que « notre situation est inquiétante mais elle n’est pas hystérique, comme la décrivent certains». «Certains exagèrent, ils voient tout noir, notamment quand le gouvernement annonce ou entreprend une action », dira-t-il.
Amar Ghoul a appelé ceux «qui veulent cultiver la culture du scepticisme et de la peur» à participer aujourd’hui, à la rencontre économique prévue à Djnane El Mitak, organisée par le CNES et le gouvernement, pour proposer des solutions ou des alternatives économiques pour une diversification économique hors hydrocarbures et pour une politique qui renforcera la production nationale».
Le président du TAJ conclut: «qu’on arrête de parler de déficit budgétaire, car les grandes puissances économiques du monde, ont, elles aussi, des déficits budgétaires importants ; on doit trouver des mécanismes pour diversifier notre économie». Et de rassurer: «des solutions sont à notre portée».