Amar Ghoul, orphelin délaissé depuis une semaine à cause du départ du général Toufik, a tenté de faire bonne figure en ouvrant samedi la session ordinaire de son bureau politique par une déclaration dans laquelle il commente l’écume de la scène politique.
Le dégommage du général Toufik, avec qui il faisait d’interminables parties de football est au centre de son propos.
Ironisant sur les lectures et analyses « farfelues »qui ont suivi ce changement, Ghoul, faisant contre mauvaise fortune bon coeur, les trouve somme toute « normales » tentant même de convaincre que l’opération s’inscrit globalement dans la professionnalisation de l’institution militaire et surtout la modernisation des services pour les adapter aux nouveaux défis sécuritaires.
Récusant aussi la piste des règlements de compte au sommet, le chef de TAJ explique que tout ce qui se fait « est le fruit d’une concertation des hauts responsables du pays, dans le seul intérêt de l’Algérie ». Interrogé sur son possible départ, dans le cas où il y aurait un changement de gouvernement, prochainement, il se dit « indifférent » en se limitant à dire que le président « est maitre de la décision politique »;

En revanche, au sujet de la situation économique, il admet que « la réalité est stressante », mais pas du tout inquiétante. « La situation est sous contrôle et le pays a les moyens de faire face et cette épreuve doit nous motiver pour chercher d’autres alternatives économiques et notre pays regorge de potentiel, dans le tourisme, l’agriculture, l’économie du savoir, les TPE /PME ».
Ghoul s’est fait aussi l’avocat d’une sorte de trêve politique dans cette phase particulière, pour un front national anti crise. La réunion à partir de demain des experts algériens par le CNES s’inscrit dans cette perspective, souligne Ghoul.